Quel avenir pour la démocratie lorsque la liberté d’expression est réprimée ?
Mécontent de trouver face à lui une opposition constructive à sa politique économique et sociale néfaste pour le monde du travail, le gouvernement n’a trouvé d’autre réponse que de se livrer à une vague de répression à l’encontre du mouvement syndical :
• Pierre COQUAN, ex-secrétaire général de l’UD CGT du Rhône, est renvoyé devant la Cour d’Appel de Grenoble. Le départ de cette procédure judiciaire : la distribution de tracts par des militant-e-s sur un péage en août 2010 lors du mouvement contre la réforme des retraites. En janvier 2014, la Cour d’Appel de Lyon relaxe Pierre. Malgré cela, le Parquet décide de poursuivre ;
• 16 salariés d’Air France sont convoqués devant le Tribunal de Grande Instance pour avoir défendu leur entreprise et leurs emplois. Dans le même temps, la direction d’Air France licencie Vincent Martinez, délégué du personnel, élu CGT. Malgré l’invalidation par l’Inspection du Travail, le licenciement reçoit la validation de la Ministre du Travail, Myriam El Khomri.
Certains des quinze prévenus du procès des «chemises arrachées» à Air France, avant l'audience au tribunal correctionnel de Bobigny, le 27 septembre 2016. AFP / PHILIPPE LOPEZ
D’autres militants de la CGT sont convoqués devant les tribunaux à l’instar des 8 de Goodyear les 19 et 20 octobre à Amiens.
Pour la CGT et ses militants, il n’y a pas de conquêtes sociales sans libertés syndicales.