Conditions de travail
Le 6 février dans la nuit, un infirmier se donnait la mort sur son lieu de travail, l’hôpital européen Georges Pompidou. Ce drame a eu lieu un peu plus d’un an après le suicide du professeur Jean-Louis Megnien, dans le même établissement de santé. Depuis six mois, six infirmiers se sont suicidés dans des établissements de santé en France.
La fédération santé action sociale se félicite de la mise en place par le CHSCT local d’une enquête. Quel que soit le futur résultat de celle-ci, un constat s’impose : les professionnels de santé n’en peuvent plus, ne sont pas entendus !
Livrés à un management dur et focalisés sur les résultats financiers, soumis à des contraintes de temps et des charges de travail toujours plus fortes, à des restructurations à tout-va, ces professionnels sont désemparés autant par les conséquences sur leurs patients, sur leurs proches ou sur eux-mêmes. Les grands plans de communication du gouvernement et la mise en place des cellules psychologiques ne peuvent être les seules réponses apportées en termes de politiques de santé. L’humain doit, de toute urgence, reprendre sa place centrale au sein des établissements de soins, pour les patients comme pour les professionnels.
L’éthique soignante doit prévaloir sur toutes les considérations financières.
Une vraie attention et une vraie reconnaissance doivent enfin intervenir pour ces personnels
travaillant pour l’intérêt général.
Les personnels de la santé et de l’action sociale seront mobilisés le 7 mars prochain pour retrouver la dignité au travail et pouvoir exercer leurs missions auprès de toute la population.