Contrairement à ce que prône le patronat, ce ne sont ni le coût du travail ni la rigidité du marché du travail qui plombent
la compétitivité des entreprises.
Ce sont les salariés par leur travail qui créent les richesses. L’enjeu porte donc sur la répartition des richesses entre le
capital et le travail :
Ce qui va aux salariés : le salaire, y compris les cotisations sociales (part salarié et employeur)
Le reste étant réparti entre les impôts des entreprises, les investissements et les dividendes aux actionnaires.
Part des salaires dans la Valeur ajoutée | Part des dividendes dans la valeur ajoutée |
1983->1989 : -10% | 1985->2011 : de 5% à 25% |
Aujourd’hui, la part des salaires dans les richesses créées est plus faible qu’à la sortie de la
guerre.
Alors que la rentabilité financière des entreprises est en hausse, le chômage explose et le pouvoir d’achat baisse freinant
ainsi la relance économique.
Diviser par deux les dividendes libérerait 120 milliards d’euros pour les investissements productifs, créerait de l’emploi,
permettrait de financer la protection sociale et de diminuer le déficit de l’état.
Prétextant d’une situation dégradée des régimes de retraite complémentaire des salariés du privé, le Medef a proposé et obtenu, malgré l'opposition de la Cgt l’ouverture d’une négociation dont l’objet serait de prendre des mesures conservatoires censées préserver à court terme l’équilibre financier des régimes.
En fait, le Medef veut imposer de nouvelles mesures régressives puisqu’il a précisément écarté par avance toute augmentation des ressources, donc des cotisations, sur le court terme. Les mesures envisagées portent aussi bien sur les pensions liquidées que sur les droits en cours de constitution.
Aucune des mesures n’ayant à elle seule un impact suffisant, on peut aisément imaginer que le Medef tentera d’en imposer plusieurs telles : une moindre revalorisation, voire un gel des pensions ; une augmentation importante du prix d’achat des points, tant en Arrco qu’en Agirc (la conséquence en étant une baisse du nombre de points à salaire équivalent) ; un durcissement des conditions de réversion (60 ans au lieu de 55 à l’Arrco et 54 % au lieu de 60 % de taux pour les deux régimes)…Un nouveau recul de l’âge (62 à 64 ans) ainsi qu’un nouvel allongement de la durée requise, ces deux dispositions pour une retraite Arrco et Agirc sans abattement, sont également évoqués.
La CGT fera en sorte que la négociation s’engage sur de toutes autres bases, car ce qui doit être à l’ordre du jour, ce ne sont pas de nouvelles dégradations, mais au contraire les améliorations tant attendues par les retraités actuels et futurs.
Elle le fera avec d’autant plus de force qu’elle n’est pas dupe de la manœuvre du Medef qui comme à l’accoutumée tente de peser par avance sur le contenu des discussions qui s’engageront au printemps 2013 sur l’avenir de notre système de retraite.
Partout les mêmes revendications : le pouvoir d’achat, 300€ de rattrapage immédiat, pas de retraites au-dessous du SMIC pour une carrière complète, une véritable loi sur l’aide à l’autonomie dans
le cadre de la Sécurité Sociale, et l’accès aux soins pour les retraités et personnes âgées.
La CGT revendique également le retrait du projet du gouvernement d’imposer à la hauteur de 0,15 % en 2013 et 0,3 % en 2014 les revenus des
retraités imposables, pour financer la future loi sur l’aide à l’autonomie.
Le succès de cette journée doit servir, dans un cadre unitaire plus large, à exiger de véritables négociations à partir des préoccupations des retraités et personnes âgées
Le gouvernement doit apporter rapidement des réponses concrètes aux exigences exprimées le 11 octobre et
depuis de nombreuses années.
Les retraités de notre pays, comme partout en Europe, exigent une véritable solidarité intergénérationnelle. Ils refusent l’opposition jeunes/retraités, actifs/retraités, et refusent la
stigmatisation orchestrée par certains.
Ce programme permet aux retraités à revenus modestes de partir en vacances en bénéficiant d’une aide financière directe de l’ANCV et de tarifs préférentiels accordées par les professionnels du tourisme social.
Pour être bénéficiaire il faut :
Les types de séjours proposés :
Prix des séjours avec aide de l’ANCV :
L’organisation de ces séjours.
Celle-ci passe impérativement par un organisme signataire d’une convention avec l’ANCV.
LSR est signataire de cette convention, toutes les associations peuvent donc proposer des séjours de ce type à leurs adhérents.
Pour consulter les offres de séjours : www.ancv.com
Pour sélectionner les séjours : s’adresser directement auprès de l’hébergeur.
Ces séjours complètent nos possibilités de séjours « BSV », compte tenu du niveau général des retraites aujourd’hui, ils peuvent intéresser de nombreux adhérents.
Renseignements et adhésions auprès de :
LSR DU CALVADOS |
Janine GUERIN
9-12 la Haute Folie 14200 Hérouville st Clair |
02.31.95.88.91 | janine-guerin@orange.fr |
Les retraités ne sont pas des privilégiés. Les privilèges sont à débusquer chez les financiers. Les retraités Cgt de la Manche estiment que ce sont eux qu’il faut taxer. Les retraités ne doivent pas devenir les variables d’ajustement de la politique fiscale envisagée par le gouvernement Ayrault. C’est le capital qu’il faut taxer, pas les pensions de retraite nées du travail salarié. Le prélèvement de 0,15% sur les retraites soumises à l’impôt, décidé par le gouvernement pour réduire le déficit du Fonds solidarité vieillesse est un danger ; un danger qui consiste à recourir à l’impôt pour financer la Sécurité sociale. La ponction de 0,30 % prévue à partir de 2014 pour financer la prise en charge de la perte d’autonomie est une duperie pour justifier cette nouvelle atteinte au pouvoir d’achat des retraités. En effet, les sommes dégagées par la nouvelle taxe seront de toute manière bien insuffisantes pour financer la perte d’autonomie dans son ensemble. La seule réponse réside dans sa prise en charge dans le cadre de la sécurité sociale. Les « Pigeons » ne sont pas les exploiteurs ultralibéraux des « start-up », avides de spéculations et connus pour leur mépris de l’intérêt général mais les retraités que l’on plume année après année.
Ils exigent le changement !
Cette journée est une étape importante dans la mobilisation des retraités. Des rassemblements ont également eu lieu dans de nombreuses villes de province. Les retraités et pensionnés ont exigé du nouveau gouvernement, le droit de vivre dignement. Les départements d'Outre Mer ne sont pas en reste. A la Réunion, les retraités sont sont rassemblés en nombre ce matin pour exprimer les même revendications que les retraités métropolitains.
Les retraités ne doivent plus être maltraités et servir de variables d'ajustement à la politique fiscale du gouvernement social-démocrate de Jean-Marc AYRAULT.
François Thiery‑Cherrier, secrétaire général de l'UCR-CGT :
« Un rattrapage immédiat de 300 euros »
Entretien avec La Nouvelle Vie Ouvrière (NVO )
nvo : Vous appelez à une journée d'action des retraités le 11 octobre, quels en sont les enjeux
?
François Thiery‑Cherrier : "Cela fait plusieurs mois que nous travaillons de manière unitaire à la préparation de cette journée d'action. Nos revendications
portent sur trois thèmes : l'accès aux soins pour les retraités et personnes âgées, une loi sur l'aide à l'autonomie et le pouvoir d'achat.
Concernant l'accès aux soins, on s'aperçoit aujourd'hui que de nombreux retraités n'ont plus de complémentaire et se soignent mal. C'est aussi une génération qui a souvent été exposée à des environnements dangereux, des produits cancérigènes ou des charges lourdes durant leur période d'activité. Et ils doivent choisir entre la nourriture, les loisirs ou les soins. On constate aussi que les retraités sont de plus en plus nombreux aux portes des CCAS, par exemple, pour demander des aides pour le chauffage.
Concernant notre demande d'une loi sur une aide à l'autonomie, Roselyne Bachelot avait lancé un chantier qui n'a pas abouti. Durant la campagne, François Hollande n'a pas dit un mot sur le sujet mais aujourd'hui Michèle Delaunay envisage une loi pour 2014. Mais on ne peut plus se permettre d'attendre. Nous souhaitons que le gouvernement fasse adopter rapidement une véritable loi qui prenne la personne tout au long de sa vie, sans distinguer les moins et les plus de 60 ans.
Enfin, sur la question du pouvoir d'achat, nous demandons un rattrapage immédiat de 300 euros. Une revendication que nous portons en parallèle avec celle d'aucune retraite complète en dessous du Smic, que réclame la CGT, soit 1700 euros".