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28 avril 2014 1 28 /04 /avril /2014 11:42

Les premiers chiffres du chômage de l’ère Valls auraient pu être pires : après des mois et des mois de hausse, le chômage est quasi « stable ». C’est quand même un nouveau record qui est établi : le nombre de demandeurs d’emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi (catégories A, B, C) augmente de 0,2 % (+11 700) en mars pour culminer à 5 246 800. Sur un an, leur nombre est en hausse de 4,5 %.

 

La précarisation de l’emploi augmente encore. En effet, le nombre de personnes exerçant une activité réduite courte (catégorie B) augmente de 2,1 %, Ce sont ces demandeurs d’emploi qui vont être le plus impactés négativement dans leur indemnisation par la nouvelle convention d’assurance chômage.

La CGT n’a pas signé cet accord et demande au gouvernement de ne pas l’agréer. Comment admettre avec un tel record de chômage de faire 800 millions d’euros d’économies sur le dos des demandeurs d’emploi ?

Les politiques d’aides aux entreprises se poursuivent sans conditions et sans contrôle. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, les conséquences restent la non-création d’emploi. Si les baisses de cotisations suffisaient pour faire baisser le chômage, nous ne serions pas dans cette situation : depuis plus de 30 ans cette recette est utilisée sans qu’on puisse en vérifier les effets.

Le manque d’engagement contractualisé du MEDEF de création d’emploi, en contrepartie des 30 milliards accordés par le gouvernement, démontre que l’objectif de Gattaz et consorts est de casser notre sécurité sociale. Son financement doit reposer sur les richesses créées à l’entreprise sinon on observera une étatisation de la sécurité sociale, le recours aux assurances privées et un accès au système de santé plus difficile pour les plus démunis.

La CGT a mis des propositions sur la table, il est regrettable que le gouvernement et le MEDEF refusent de les étudier et de les mettre en œuvre. Il nous faut faire grandir les rangs des manifestants d’abord le 1er mai, le 15 mai à l’appel de la fonction publique, le 22 mai à l’appel des cheminots, et puis le 3 juin, tous ensemble avec les retraités.

C’est en renversant le rapport de forces que nous imposerons un changement de politique.

 

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25 avril 2014 5 25 /04 /avril /2014 19:07

 La légion d’honneur pour Bourrelier, PDG de BRICORAMA ! : Un bras d’honneur au repos dominical !

En décorant le patron de l’enseigne de bricolage, Arnaud MONTEBOURG a lancé un signe fort en direction des partisans à l’extension des ouvertures dominicales. Ce patron, maintes fois convoqué devant les juges pour infraction à la législation sur le travail du dimanche, a fait de la déréglementation son cheval de bataille.

C’est une véritable provocation faite aux organisations syndicales et aux salariés opposés à toutes nouvelles dérogations en la matière. Au même moment, Laurent Fabius, ministre du Tourisme, s’est également fendu de son couplet anti repos dominical. Convaincu que les touristes passent leurs vacances dans les magasins, et plus particulièrement le dimanche, le ministre s’est prononcé pour une modification de la loi allant vers des possibilités d’ouvertures plus importantes.

Après le rapport BAILLY remis en décembre dernier, dont les effets dans le bricolage se font durement sentir, le gouvernement a commandé une nouvelle étude sur l’extension des secteurs pouvant ouvrir le dimanche. Sont notamment visés les commerces de proximité et les grandes gares SNCF.

La CGT avec sa fédération CGT du commerce se sont prononcée à de nombreuses reprises pour le respect d’un jour de repos commun à l’ensemble des travailleurs. Ce jour est le dimanche et il est inscrit comme tel dans le code du travail. Nous exigeons du gouvernement qu’il cesse ses ronds de jambe à l’égard du patronat. MONTEBOURG, FABIUS et les autres doivent écouter les travailleurs.

 

Le 1er mai sera l’occasion, pour les salariés du commerce comme pour l’ensemble des travailleurs, d’exprimer fortement leur déception de cette politique qui tourne le dos aux aspirations légitimes des travailleurs !

 

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24 avril 2014 4 24 /04 /avril /2014 11:30

 Communiqué de presse de la Commission exécutive de L’Union syndicale des retraités CGT de la Manche

 

Le gouvernement socialiste met les retraités au pain sec

L’hiver social continue pour les retraités. En effet, Le Premier ministre a annoncé le 16 avril, le gel des prestations sociales parmi de nombreuses autres mesures d’austérité. Ainsi, les pensions de retraite du régime de base et les retraites complémentaires ne seront pas revalorisées avant octobre 2015, dans le meilleur des cas.

Les 16 millions de retraités que compte le pays et parmi eux les 140 000 retraités du département de la Manche, vont souffrir du gel de leur pension pendant 30 mois, puisque la dernière revalorisation remonte à d’avril 2013.

Cette décision est insupportable et inacceptable.

Les retraités n’oublient pas qu’elle fait suite à une perte cumulée de leur pouvoir d’achat, amplifiée par diverses mesures fiscales défavorables et l’instauration d’une taxe destinée à financer la perte d’autonomie.

Le gouvernement socialiste maltraite les retraités et d’une manière générale les salariés du privé, les fonctionnaires et les privés d’emploi. Il prend aux faibles pour donner aux riches afin de satisfaire les exigences désormais sans limites du patronat et des actionnaires.

Les retraités et pensionnés doivent exprimer leur colère et dire leur rejet de ce nouveau recul programmé de leur pouvoir d’achat. Aussi, dans l’unité la plus large possible, l’Union syndicale des retraités Cgt de la Manche invitent les retraités du département à participer nombreux aux manifestations qui seront organisées le 1er MAI.

 

 

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23 avril 2014 3 23 /04 /avril /2014 17:30

  A l’appel d’une intersyndicale CGT-CFDT-FO-Unsa, les salariés de l’usine Areva de Beaumont-Hague se sont mis en grève contre des projets de sous-traitance de certaines activités du site.

Deux sujets sont à l’origine de ce mouvement : l’emploi et la sûreté nucléaire.

Areva veut en effet externaliser certains services, comme celui de l’environnement, qui assure les prélèvements autour du site, pour les faire analyser, ou encore celui des réactifs, qui s’occupe de la gestion et de l’approvisionnement de produits chimiques.

Les syndicats redoutent des risques non négligeables en matière de sécurité des personnels et des installations. Notamment depuis que la cour d’appel de Paris a validé le 6 mars le projet d’Areva de sous-traiter la production d’énergie pour son usine de La Hague, infirmant ainsi la décision prononcée en première instance.

L’usine de la Hague a par ailleurs commencé en août 2013 à sous-traiter aux Pays-Bas une partie du nettoyage de son linge "potentiellement contaminé", soit à terme 500 tonnes de linge par an.
"Areva est endetté parce que l’EPR nous a coûté un bras et ils veulent faire payer la facture à l’usine de la Hague", estiment les quatre syndicats à l’origine du mouvement.

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20 avril 2014 7 20 /04 /avril /2014 11:34

Un nouveau palier contre les salariés vient  d’être franchi dans la véritable offensive coordonnée menée, depuis plusieurs mois, pour affaiblir la rémunération du travail en France.

Mardi 15 avril, Pierre Gattaz, le président du MEDEF, a lancé l’idée d’un SMIC à la baisse pour les « personnes éloignées du marché du travail ». Il y a un mois déjà, alors que ce n’est pas dans ses compétences, la Commission européenne avait ouvert le feu dans son "Bilan Approfondi sur la France 2014", en incitant le gouvernement français à s’attaquer au SMIC, au niveau général des salaires, ainsi qu’à leur système de négociation.

Quelques jours plus tard, Pascal Lamy, (1) voulant probablement apporter la caution d’une personnalité socialiste et de l’institution qu’il a présidé (OMC), avait, de son côté, relancé l’idée d’un « SMIC jeune » pour affaiblir la portée du salaire minimum.

 

Ainsi, après avoir mené l’offensive sur le « coût du travail » en général, demandé et obtenu du gouvernement une baisse des cotisations sociales et l’affaiblissement de la protection sociale en France, le MEDEF veut s’attaquer directement aux salaires et au pouvoir d’achat des salariés.

La CGT rappelle que le SMIC est le salaire de base de première embauche pour un salarié sans qualification. A ce titre, il a un rôle fondamental dans la fixation des salaires en France. Il n’est donc pas question de dévaloriser le travail par un sous-SMIC en profitant de la situation des personnes les plus précaires.

Le SMIC est, et restera, le salaire minimum qui, au contraire, doit être augmenté. Il faut globalement revaloriser la rémunération du travail et abaisser le coût du capital. Cela passe par une augmentation du SMIC à 1700 euros et par une revalorisation des grilles de salaires de branches et d’entreprises. Ces propositions s’inscrivent dans la campagne sur « le coût du capital » que la CGT développe depuis le début de l’année. Elles sont saisies par les salariés dans les entreprises où les revendications et les luttes se multiplient. La reprise de l’économie française ne passera pas par de nouvelles recettes libérales qui conduisent au déclin et à la déflation mais au contraire par une relance forte de la croissance, par la consommation et un plan massif d’investissements.

 

(1) Le très "socialiste libéral" Pascal Lamy a été directeur général de l'OMC jusqu'au  31 août 2013. Son salaire annuel s'élevait à 370 000€ et sa rémunération mensuelle à  environ 21 fois le smic français. Il recevait en plus 15% destinés à payer ses cotisations retraite et les sommes qu'il percevait étaient nettes d'impôts. En 2009, il avait demandé une augmentation de son salaire de 32%. L'OMC avait refusé.

Sources : rachatducredit.com – fr.wikipedia.org – wto.org – lemonde.fr – rediff.com – lefigaro.fr – 2013

 

 

 

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16 avril 2014 3 16 /04 /avril /2014 21:55

« Programme de stabilité »

La CGT dénonce le véritable plan d’austérité que vient de décliner le Premier ministre. Ses précautions oratoires concernant la défense du SMIC et de notre modèle social ne suffisent pas à masquer l’inégalité de l’équation : 30 milliards d’euros de cadeaux au patronat = 50 milliards sur le dos des salariés, des privés d’emplois et des retraités, qui seront, au bout du compte, les seuls à se répartir la facture.

Ce n’est pas en appauvrissant les salariés que l’on relancera l’économie !

Le gel des prestations sociales et de la revalorisation des retraites et le recul d’un an de l’application du plan pauvreté sont autant de menaces sur le modèle social et la cohésion sociale de notre pays. La poursuite, pour deux ans encore, du gel de l' indice pour les fonctionnaires est, quant à elle, une véritable provocation. Il ne suffit pas de prononcer toutes les cinq minutes les mots « modèle social » pour garantir sa pérennité.

Ce qu’il faut, c’est lui redonner son sens premier : garantir individuellement et collectivement le progrès social.

Ce qu’il faut, c’est assurer la relance de la demande par une augmentation significative des salaires, des pensions et des prestations sociales.

Ce qu’il faut, c’est assurer la préservation et le développement des Services Publics au service de l’intérêt général.

 

Ce qu’il faut, c’est préserver, garantir notre système de santé, la protection sociale et son financement.

Les clés sont maintenant entre les mains des salariés : seuls le rassemblement et la mobilisation massive des salariés, des privés d’emploi et des retraités sont de nature à changer la donne.

La CGT les appellent à exprimer le choix du progrès social dès le 1er mai, mais aussi sur leurs lieux de travail, dans les journées d’action professionnelles, telles que le 15 mai pour l’ensemble des fonctionnaires et le 22 mai pour les cheminots.

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15 avril 2014 2 15 /04 /avril /2014 09:04

Engagées dans une campagne de longue haleine contre l’extrême droite et ses idées, la CGT, la FSU, Solidaires, la FIDL, le MRAP, la JOC, l’UNEF, l’UNL tenaient une conférence de presse ce lundi 14 avril pour présenter le livre En finir avec les idées fausses propagées par l’extrême droite, de Pierre-Yves Bulteau.

Ce petit ouvrage coédité par les éditions de l’Atelier et la Vie Ouvrière est vendu 5 euros pour en assurer une diffusion massive et militante répond à 73 idées reçues diffusées par l’extrême droite. Il se veut un antidote indispensable à ses discours. Il invite à refuser la tentation autoritaire, le « chacun chez soi », pour construire une société d’égalité, de liberté et de fraternité pour tous.

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14 avril 2014 1 14 /04 /avril /2014 08:53

Suite à leur rencontre le 9 avril, la CGT, la FSU et Solidaires appellent à poursuivre le processus de mobilisation massive des salariés, ouvert à toutes et à tous, notamment en créant les conditions de puissantes manifestations le 1er mai.

 Avec les journées d’actions du 15 mai dans la Fonction publique, du 22 mai pour les Cheminots, du 3 juin pour les retraités et des initiatives revendicatives sous des formes diverses dans de nombreuses entreprises, ce 1er mai est une étape et un moteur pour amplifier la mobilisation des salariés.

Le gouvernement et le patronat aggravent l’exploitation des salariés à travers de nombreuses mesures en faveur du patronat, comme celles contenues dans le « pacte de responsabilité ». Le coût du travail est un faux débat, ce qui nous coûte c’est le capital.

 

Le bilan des élections municipales illustre le décalage entre les attentes et besoins des citoyens et les réponses du politique. Le Président de la République a entendu mais n’a pas écouté les voix des salariés. C’est d’un changement de cap dont nous avons besoin et, sans surprise, le discours du nouveau Premier Ministre ne répond pas à cette exigence.

 

La CGT, la FSU et Solidaires affirment qu’il existe des alternatives. L’augmentation des salaires et des pensions est possible et même indispensable pour améliorer la situation de nombreux salariés, privés d’emploi et retraités, et pour tirer toute notre économie vers le haut.

Les aides publiques accordées aux entreprises doivent être remises à plat et évaluées en fonction de leur efficacité économique et sociale. Une véritable justice sociale basée sur la solidarité entre les salariés, les privés d’emploi et les retraités garantira le financement de notre sécurité sociale. Pour la solidarité entre les salariés et l’égalité des droits, le choix de la paix et le choix du social, la CGT, la FSU et Solidaires poursuivent avec tous les salariés, dans l’unité syndicale la plus large possible, le débat d’idées pour le progrès social.

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12 avril 2014 6 12 /04 /avril /2014 11:38

La délégation de la CGT était composée de Thierry LEPAON, Marie Laurence BERTRAND - Agnès LEBOT – Mohammed OUSSEDIK

 

Monsieur le Premier Ministre,

La déclaration de politique générale que vous avez prononcée devant l’Assemblée nationale définit une nouvelle étape de réformes structurelles qui engagent l’avenir et menacent le pacte Républicain issu des grandes conquêtes sociales.

Je concentrerai mon propos sur trois points :

- La dimension politique de vos annonces,

- Une analyse des mesures que vous proposez et de leurs conséquences sur les salariés,

- Enfin, les propositions que fait la CGT pour retrouver le chemin de la croissance et de l’emploi en misant sur le travail des salariés et l’objectif du progrès social.

Analyser le sens et la portée de vos annonces impose de porter appréciation sur la période ouverte par l’élection de François Hollande. L’élection de 2012 a été l’expression d’une forte volonté de changement. Cette élection a fait naître l’espoir. Nous avions nous-mêmes l’espoir que notre voix serait entendue puisque le président de la République déclarait vouloir faire du dialogue social une méthode de gouvernement. Dans la période, les risques de division et de clivage de notre société sont grands et porteurs d’exclusion, de racisme, de conflits, de déclassement social. La démocratie sociale et l’unité du monde syndical, par-delà les différences qui distinguent les organisations syndicales de notre pays, sont des leviers incontournables pour trouver des solutions à la crise. Cela passe avant tout par le respect des libertés syndicales et donc par une loi d’amnistie sociale. Force est de constater, dans les faits, que ce n’est pas la voie qu’ont choisie le président de la République et le gouvernement dans la première partie de ce quinquennat.

Premièrement, sur le fond : le président de la République a choisi la poursuite d’une politique libérale qui dégrade la situation des salariés et réduit leurs droits sociaux. Il a choisi de passer des accords avec le patronat pour orienter les lois. Je citerai la réforme des retraites, la non revalorisation du SMIC et du point d’indice des fonctionnaires, la réduction des droits des représentants des salariés pour lutter contre les plans de licenciement ou la réforme de l’inspection du travail.Le risque pour la démocratie sociale, de suppression des élections prud’homales est un volet particulièrement inquiétant des projets gouvernementaux. Les aides publiques en faveur des entreprises sous la forme d’exonérations sociales et fiscales sont inefficaces pour créer de l’emploi. Les montants colossaux concernés aggravent notre déficit public sans relancer la croissance qui permettrait de les compenser.

Deuxièmement, sur la méthode : le gouvernement a choisi d’instrumentaliser l’expression de la représentativité syndicale en s’appuyant sur une partie du syndicalisme et en excluant l’autre délibérément. L’ensemble des propositions portées par la CGT dans les négociations a été volontairement ignoré. Encourager la division syndicale plutôt que s’appuyer sur ce qui peut rassembler le monde du travail est d’une grande irresponsabilité. L’exercice vient de montrer ses limites avec le pacte de responsabilité, sorti du chapeau par le président de la République et dont les contours inquiètent au final toutes les organisations syndicales.

 

Les français et singulièrement la jeunesse attendaient des améliorations dans leur travail et dans leur vie. L’aggravation de la situation sociale conduit aujourd’hui une grande partie d’entre eux à ne rien attendre de la politique. Une autre partie a envoyé un signal de détresse en votant pour l’extrême droite lors des dernières élections municipales. C’est une sanction sévère des choix politiques faits pendant la première partie du quinquennat et accentués par le président de la République lors de ses vœux. Cette sanction, vous ne l’entendez pas. Pour sortir de la crise, vous pariez sur un retour à la croissance pour en finir avec le chômage de masse, et vous rendez le niveau de rémunération du travail en France, responsable de la situation économique de notre pays. C’est une contradiction économique fondamentale qui s’exprime dans la mise en œuvre exclusive d’une politique de l’offre.

En Europe, associée à une politique de bas salaires, elle vient pourtant de montrer concrètement ses effets négatifs. C’est un échec assez simple à analyser : si tout le monde augmente l’offre en Europe sans créer les débouchés, qui va acheter ? Vous misez sur la croissance pour enrayer le chômage, mais toutes les mesures que vous prenez ne permettent pas de la relancer. Je n’en commenterai que trois :

1) La baisse de ce que vous appelez le « coût du travail » comme priorité. Dire que c’est le coût du travail qui handicape le développement des entreprises est faux. En premier lieu, parce que ce n’est pas le problème des grandes entreprises qui maintiennent un très haut niveau de distribution de dividendes. En second lieu, parce que ce qui pose réellement problème aux entreprises les plus créatrices d’emplois, les PME et les TPE, c’est l’accès au financement et aux marchés et le poids des rapports entre donneurs d’ordre et sous-traitants. C’est cela qu’il faut régler en priorité. Baisser la rémunération du travail, c’est déqualifier le travail et c’est assécher la demande. C’est contraindre les salariés aux bas salaires, à la précarité, au mal vivre, et à la pauvreté. C’est priver l’entreprise du levier essentiel de son développement : la qualification et l’engagement des salariés.

Vous faites vous-mêmes le constat qu’il est nécessaire d’augmenter le pouvoir d’achat des salariés les plus modestes. Mais votre réponse est mauvaise. Augmenter le salaire net sans augmenter le salaire brut ; c’est contracter la protection sociale : son financement et son niveau de prestations ; C’est continuer d’ouvrir la brèche vers un financement de la protection sociale par l’impôt ; C’est revenir sur notre pacte social et les principes mêmes de la sécurité sociale ; C’est renoncer à financer notre protection sociale par le travail et à son caractère universel.

Nous affirmons que les richesses créées par le travail permettent de financer le hors travail. Nous demandons qu’un débat s’ouvre sur la question de la répartition des richesses créées par le travail en France aujourd’hui. Il y a urgence à revaloriser le SMIC et le point d’indice des fonctionnaires.

2) La question des aides publiques aux entreprises : Vous annoncez de nouvelles mesures d’exonérations sociales et de baisses fiscales pour les entreprises. Le montant total n’est d’ailleurs pas chiffré. Il dépassera les 30 milliards d’euros qui vont s’ajouter aux 200 milliards déjà consentis chaque année, sans que l’on puisse ni en faire le bilan par entreprise, ni en mesurer l’efficacité sociale et économique. Une entreprise comme Arcelor Mittal qui a bénéficié d’aides publiques se permet même aujourd’hui de délocaliser son siège social au Luxembourg pour ne pas payer d’impôts en France. Il faut abandonner cette politique de droit et revenir à une politique d’aide conditionnée à des critères transparents, mesurables et contrôlables, notamment par les représentants des salariés.

3) Le plan d’économies :

Comment comptez-vous faire 19 milliards d’économies sur le budget de l’état alors qu’il faut dans le même temps redonner au service public les moyens de son développement : dans l’éducation, à l’hôpital, dans la justice, la culture, la police, les douanes … ?

Comment comptez-vous faire 10 milliards d’économies dans la protection sociale sans dégrader le niveau et la couverture des prestations ?

Comment comptez-vous faire 10 milliards d’économie sur les collectivités locales en engageant dans le même temps une réforme structurelle de grande ampleur de notre organisation territoriale, alors que l’on sait que ces réformes sont coûteuses ?

Quel est l’objectif recherché dans la fusion des régions ou la suppression des départements quand le problème de fond à traiter est celui d’un développement solidaire de nos territoires ?

Comment allez-vous articuler le rythme des dépenses supplémentaires sur lesquelles vous vous engagez précisément avec le rythme des ressources à dégager pour les financer qui ne sont que des hypothèses de travail ?

Comment allez-vous assurer la quadrature du cercle entre financer les nouveaux cadeaux aux entreprises, répondre au programme de stabilité imposé par Bruxelles, maintenir notre cohésion sociale et répondre aux aspirations du monde du travail ?

Vous l’avez compris, Monsieur le Premier Ministre, nous considérons que le gouvernement se trompe en accentuant les orientations politiques qui ont montré leur inefficacité économique et sociale et qui sont rejetées par les salariés. L’insatisfaction du monde du travail et de la jeunesse est grande et il faut que vous y répondiez.

 

Pour la CGT les priorités sont l’investissement industriel, les services publics, la protection sociale, l’emploi et les salaires.

 

La CGT propose de prendre quatre initiatives :

- Poursuivre le travail engagé par Jean Marc Ayrault dans l’objectif d’une remise à plat de la fiscalité afin de déterminer quelle est la contribution des uns et des autres à notre vivre ensemble et construire une fiscalité plus juste.

- Faire un bilan complet des aides publiques accordées aux entreprises à chaque niveau territorial, et construire une politique d’aide soumise à des critères et à des engagements contractuels de la part des entreprises. Donner aux représentants des salariés les moyens de connaître l’origine des aides et contrôler leur utilisation.

- Faire l’analyse de l’ensemble des leviers à disposition de l’entreprise pour assurer le développement de l’emploi dans son environnement territorial. Pour cela, deux conditions sont nécessaires : s’appuyer sur l’expression des salariés sur leur travail, donner des droits d’intervention aux représentants des salariés dans la stratégie de l’entreprise, en faisant de la démocratie sociale un objectif.

- S’engager dans un plan de relance industriel en France, en s’appuyant sur les filières existantes, en développant la recherche et la qualification des salariés. Relancer les investissements industriels nécessite de retrouver une vision de long terme qui fait défaut aujourd’hui, tant au niveau des entreprises, que de l’action publique et du système de crédit bancaire.

Le syndicalisme européen, soutenu par des millions de salariés, revendique un plan de relance industriel sur 10 ans consacrant 2% du PIB aux investissements et permettant de créer 11 millions d’emplois de qualité à l’échelle de l’Europe.

Comment le gouvernement français s’inscrit-il dans ce plan ? Quelles initiatives comptez- vous prendre pour soutenir ces propositions au niveau européen ?

Monsieur le Premier Ministre, nous mesurons la gravité de la situation. Celle-ci exige courage et responsabilité, respect des engagements pris devant les françaises et les français lors des élections présidentielles et législatives. Nous souhaitons vivement que les débats qui vont être nécessaires prennent en compte notre volonté de sortir notre pays de la crise, qui s’y trouve depuis trop longtemps. Il en va de votre responsabilité.

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10 avril 2014 4 10 /04 /avril /2014 18:41

 La CGT vient de déposer deux plaintes pour mise en danger d’autrui, l’une contre Xavier Bertrand et François Fillon devant la Cour de Justice de la République, l’autre contre X devant le Tribunal de grande instance de Paris pour impliquer tous les responsables potentiels.

Dès 2009, différentes études scientifiques et les organismes de prévention reconnaissent unanimement que tous les types d’amiante sont dangereux, quelque soit leur quantité. De ce fait, ils recommandent de baisser au plus vite les seuils d’exposition à l’amiante, et ce pour tous les salariés.

Et pourtant, il faudra attendre mai 2012 pour qu’un décret abaisse effectivement le taux d’exposition à l’amiante, passant de 100 fibres par litre à 10 fibres par litre. Mais contre toutes attentes, le décret prévoit que ce seuil ne s’appliquera qu’en juillet 2015 ! Cette situation est incompréhensible, intolérable en terme de santé, socialement et humainement.

Le danger est connu, reconnu et pourtant les gouvernements successifs choisissent d’exposer les salariés à ce risque. Pourquoi ne pas avoir pris les mesures de protections transitoires les plus protectrices possibles en attendant des résultats scientifiques complémentaires ? Pourquoi ne pas avoir opté pour les mêmes protections que les pays voisins ayant déjà adoptées des normes similaires ?

L’inertie des pouvoirs publics est incompréhensible alors que ce sont des dizaines de milliers de vie qui sont en jeu. Il n’est pas possible de faire primer des considérations économiques sur la vie des salariés. La réponse du ministère du travail selon laquelle cet ajournement de la protection de la santé des salariés permet d’éviter de remettre en cause l’ensemble des marchés en cours, est tout simplement insupportable.

La responsabilité des gouvernements successifs est en cause car personne n’a mis fin à cette spirale infernale en prenant des mesures immédiates de protection, à travers ces plaintes c’est ce que nous voulons obtenir !

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