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24 octobre 2013 4 24 /10 /octobre /2013 09:41

Les réquisitions du Parquet de Paris, au procès de l'Union des Industries et des Métiers de la Métallurgie (l’UIMM) viennent d’être rendues publiques. Le procureur a requis 2 ans de prison avec sursis et 250 000€ d'amende contre l'ancien dirigeant de l'UIMM, Denis GAUTIER-SAVAGNAC, poursuivi pour abus de confiance et travail dissimulé et dont la stratégie de défense s'est essentiellement fondée sur le silence. Des réquisitions bien modérées, compte tenu de l'importance de l'affaire.

Pour la CGT, une seule certitude, 600 millions d’euros volatilisés dont plus de 17 millions d’euros sont sortis  en liquide des caisses du patronat de la métallurgie.

Ces sommes colossales ont vraisemblablement été utilisées pour combattre les revendications légitimes des salariés, pour casser le droit du travail et la construction du rapport de force, notamment par la constitution de caisses anti-grèves au service des patrons d’entreprises.

La CGT exige que la lumière soit faite sur ces sommes colossales volées aux salariés de la métallurgie, comme elle exige la restitution de l'argent détourné. Elle dénonce un système organisé s’apparentant au grand banditisme. Seules des condamnations exemplaires, permettront de garantir que ces pratiques font désormais partie du passé. Le jugement sera prononcé le 10 février 2014.

A L’heure où la CGT se mobilise, en particulier le 5 novembre 2013 à Roanne, pour soutenir des syndicalistes dont le seul « crime » est d’avoir défendu leurs droits et ceux des salariés, démonstration est faite que les truands ne sont pas du côté de la CGT !

 

Plus d'explications :

 

Le procès de plusieurs dirigeants de l’UIMM (ils sont 10 plus 5 témoins assistés) ainsi que la fédération patronale fait la une de l’actualité depuis plusieurs jours. Les investigations avaient débuté en septembre 2007.

Alors que ce sont les dirigeants patronaux qui ont été envoyés en correctionnel suite à une instruction menée par le juge Roger Le Loir, on assiste à une opération visant à transférer le problème vers les organisations syndicales de salariés, et étudiantes dans une moindre mesure. Celle-ci est relayée dans les médias audiovisuels, dans une partie de la presse, etc. Cette campagne médiatique interpelle et peut perturber les salariés. Il faut donc rétablir les faits.

Les articles et documents publiés par la presse mettent en lumière de nombreuses pratiques financières très souvent illégales, organisées et orchestrées par l’UIMM et dont les premiers bénéficiaires sont les anciens dirigeants de l’UIMM eux-mêmes.

Primes occultes, frais de représentation et travail dissimulé

Il est rapporté, selon des sources judiciaires (l’ordonnance de renvoi en correctionnel) que tous ces dirigeants de l’UIMM, en plus de salaires très importants, s’octroyaient des primes en espèces chaque année pouvant atteindre 27 000 euros. D’autres versements en chèques sont évoqués avec des montants plus importants dépassant pour certains les 100 000 euros. A cela s’ajoutaient des frais de représentation et bien d’autres choses.

L’UIMM aurait, quant à elle, pratiqué le travail dissimulé et des opérations financières douteuses en interne. Dans ces conditions, il est de bonne guerre que messieurs Denis Gautier Sauvagnac, délégué général puis président de l’UIMM et son compère Dominique De la Lande de Calan, délégué général adjoint tentent de détourner les projecteurs vers d’autres questions et problématiques que leur propre responsabilité.

Une caisse anti-grève de 600 millions d’euros

Quelques rares médias évoquent une caisse anti-grève de 600 millions d’euros qui servait, comme son nom l’indique, à aider les directions d’entreprise lors de conflits du travail. Cet argent permettait de rembourser les journées de travail « perdues ». Ces faits seraient confirmés par des DRH de grandes entreprises comme PSA par exemple à propos du conflit d’Aulnay en 2007. D’ailleurs, les dirigeants de l’UIMM ne s’expriment jamais là dessus.

L’enquête ne révèle aucun versement à une structure de la CGT

La cellule du Tracfin (Traitement et Actions Courtes contre les Circuits Financiers Clandestins), un service dépendant du ministère de l’Economie et des Finances, a mis en évidence cette financiarisation opaque. Elle évoque également des flux financiers entre l’UIMM et les syndicats de salariés mais aussi étudiants.

Dans son enquête, le Tracfin a perquisitionné les locaux de l’UIMM et de tous les différents syndicats, fédérations voire confédérations, hormis ceux de la fédération CGT et de la confédération CGT.
Dans la période concernée, soit 2000 à 2007, l’instruction a constaté qu’il n’y a pas eu de versement supérieur à 500€ (cette somme étant le minima des montants vérifiés) de la part de l’UIMM à ces organisations de la CGT,. C’est la raison pour laquelle la fédération CGT de la métallurgie comme la confédération CGT n’ont pas suscité d’intérêts aux yeux de cette cellule policière.
Toutes les autres organisations syndicales ont, semble t-il et selon l’enquête, reçu des versements. Ces affirmations ont été démenties par les syndicats. Ainsi, officiellement, la FGMM CFDT a publié un communiqué indiquant qu’elle avait reçu la somme de 21 626,13 euros de 2002 à 2006, correspondant à des remboursements de frais de participation à des réunions paritaires.
Pour sa part, en revanche la FTM CGT fait savoir que ces remboursements lui ont toujours été refusés jusqu’à il y a 3 ans. « Il a fallu attendre l’année 2010 avec la négociation et la signature d’un accord sur l’exercice du droit syndical pour que nous puissions percevoir ces remboursements. Ils sont limités dans l’accord à 20 000 euros par an, sur présentation de factures ou titres de transport bien évidemment », précise la CGT Métallurgie.

Des financements politiques

Des médias évoquent des liens et des financements politiques comme le RPR du temps de Jacques Chirac. Il faut dire que Dominique De la Lande de Calan est un proche d’Alain Madelin et a été élu régional RPR en Bretagne.

La CGT Métallurgie entend faire respecter sa probité

L’avocat de M Gautier-Sauvagnac, a indiqué sur les ondes de France Inter le 15 octobre 2013, que son client ne livrera pas de noms sur cette affaire, qu’il convient pour la sérénité nationale de la profession, de ne pas aller vers un "grand déballage" et qu’il ne souhaite pas trahir des gens avec qui il a noué des bonnes relations.

Au contraire, "la FTM-CGT souhaite que la justice détermine avec précision les montants exacts et les bénéficiaires de ce financement illégal, et bien sûr, qu’elle sanctionne sévèrement ceux qui ont commis ces infractions à la loi.

La lumière doit également être faite sur les 600M€ de l’UIMM ponctionnés dans les entreprises et qui auraient servi de caisse anti-grève pour le patronat. Il faut que la justice détermine les entreprises bénéficiaires, ainsi que les montants octroyés.

Au regard de cette affaire scandaleuse, tant pour le milieu patronal que syndical, la FTM-CGT entend faire valoir ses droits et elle fera respecter sa probité dans ce dossier.
Nous prendrons toutes les mesures nécessaires et possibles, y compris juridiques, pour y parvenir."

Toute la vérité doit être faite !

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Published by retraitecgtmanche

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