Économie
Une étude comparative de la Banque nationale de Belgique s’intéresse à deux déterminants majeurs du taux de chômage : la probabilité de perdre son emploi et celle d’en retrouver un.
Concernant la perte de l’emploi, pour les sept pays européens considérés, l’étude confirme « l’importance cruciale du niveau d’éducation et de l’âge ». Ainsi, en France, le taux de perte d’emploi est de 3,7 points plus élevé (8,9 contre 5,2 %) pour un individu peu éduqué que pour un homme célibataire, moyennement éduqué, âgé de 35 et 39 ans (individu de référence). En France comme en Espagne, cette probabilité décroit avec l’âge selon « une relation quasi monotone », alors qu’ailleurs, elle différencie plutôt les moins et les plus de 30 ans. Il apparaît aussi que « l’effet du statut marital est nettement plus prononcé que celui du genre ».
Concernant la probabilité de retrouver un emploi, le constat est similaire, avec une nuance concernant l’âge puisque pour tous les pays étudiés, « on observe (…) des retours à l’emploi élevés parmi les jeunes, puis de plus en plus faibles pour les tranches d’âge supérieures ». La pente de ce « gradient » apparaît plus forte en Allemagne et en Espagne, et dans une moindre mesure en France.
Source : Yves Saks (2016), « Les transitions socio-économiques sur les marchés du travail : un exercice de benchmarking européen », Revue économique, décembre, BNB ; NB : à chaque fois, une seule caractéristique est modifiée par rapport à l’individu de référence. Ainsi, la femme dont la probabilité de transition est indiquée ici ne se distingue de l’individu de référence que par son genre ; son niveau d’éducation, son âge, etc. sont identiques à ceux de l’individu de référence.