Après 27 mois consécutifs de hausse, le nombre de demandeurs d’emploi a enfin reflué en août. Initialement estimée à 50 000 chômeurs en moins à la fin du mois d'août, "l'embellie" amplifiée en raison de la grave carence d'un opérateur de téléphonie, a été revue à la baisse. Pôle emploi a en fait enregistré une diminution de 22 000 à 29 000 demandeurs d'emploi.. Cette baisse, la première enregistrée depuis mai 2011, ne doit pas masquer la réalité : la hausse du chômage est de 7,3 % depuis un an. C’est un niveau historiquement élevé du chômage, notamment chez les jeunes et les seniors, les destructions d’emplois encore très importantes, notamment dans l’industrie avec plus de 20 000 emplois détruits depuis le début de l’année.
Il est toutefois à craindre que cette baisse ne soit que conjoncturelle : les prévisions de croissance pour 2013, autour de 0,2 à 0,5 %, ne laissent que peu d’espoir à une baisse du chômage dans la durée.
Sans une politique de relance de la consommation, notamment par des augmentations du pouvoir d’achat, des salaires - à commencer par le SMIC -, des pensions et des investissements, la croissance restera atone et les destructions d’emplois se poursuivront.
Il faut environ 2 % de croissance pour avoir un solde positif d’emploi, croissance dont la moitié repose sur la consommation. La CGT appelle donc le Gouvernement à réorienter les milliards d’aides publiques aux entreprises vers les salaires, l’emploi, les services publics, à donner un coup de pouce significatif au SMIC, à prendre des dispositions urgentes pour résorber les inégalités salariales entre Femmes et Hommes et appelle les salariés à agir dans leurs entreprises pour gagner de vraies augmentations salariales. Ce sont là les conditions pour lutter efficacement pour l’emploi, les salaires et la protection sociale.
Lors de la semaine d’action du 7 au 11 octobre 2013, ces revendications pour l’emploi, les salaires et la retraite doivent être à l’ordre du jour des mobilisations des salariés, actifs, jeunes, chômeurs et retraités.