Pour la CGT, une part plus importante des richesses créées par le travail doit être consacrée au financement de la Sécurité sociale.
Pour la CGT, une part plus importante des richesses créées par le travail doit être consacrée au financement de la sécurité sociale.
Les ressources affectées au financement de la protection sociale sont insuffisantes, sans commune mesure avec les besoins des assurés sociaux. Cette insuffisance s’explique avant tout par le niveau trop bas des salaires, celui du chômage et le développement massif des exonérations de cotisations sociales. Elle conduit à l’explosion des déficits et sert à justifier les reculs : baisse du taux de remboursement des dépenses de soins, pression sur l’hôpital public, recul du niveau des retraites, des prestations familiales…
La qualité de l’emploi et des salaires, s’accompagnant d’un nouveau statut du travail salarié, est la première
exigence de la CGT.
Le plein emploi va de pair avec le développement industriel et celui des services publics. Le développement de l’emploi stable et l’augmentation des salaires sont le premier levier d’augmentation
des cotisations qui financent la protection sociale.
Le mode de calcul des cotisations sociales doit favoriser le développement de la masse salariale et non pas, comme c’est le cas aujourd’hui, inciter à la réduction des salaires et du nombre de salariés. D’où l’idée d’une différenciation, d’une modulation du taux en fonction de la gestion de l’emploi. Ce mode de calcul doit aussi favoriser l’investissement productif et pénaliser la financiarisation.
Elles doivent être modulées en prenant en compte la totalité de la valeur ajoutée pour le calcul de la cotisation de l’entreprise, le taux applicable variant en fonction de la part des salaires dans cette valeur ajoutée.
Tous les éléments de rémunération doivent être soumis à cotisations : Les exonérations de cotisations sociales (30 milliards d’euros en 2011) doivent être supprimées. Les cotisations sociales doivent s’appliquer à l’intéressement, à la participation mais aussi aux revenus financiers.
La fiscalité est un puissant moyen pour réduire l’injustice sociale, générer des ressources pour fi nancer des
investissements et répondre aux besoins sociaux et économiques.
Elle concerne tous les citoyens. Il est donc indispensable que son contenu réponde aux exigences de la population, à la justice sociale et à l’efficacité économique.
La CGT réaffirme que le financement de la Sécurité sociale doit rester fondé sur le travail. Des financements complémentaires de nature fiscale ne remettent pas forcément en cause ce financement fondé sur le travail.
La CSG est basée en majorité sur les revenus d’activité et doit rester intégralement affectée à la Sécurité sociale.
La proposition de fusion Impôt sur le revenu/CSG est inacceptable. Elle remettrait en cause l’autonomie financière de la Sécurité sociale, et retirerait toute portée à la démocratie sociale. Il nous faut donc : démocratiser la gestion de la sécurité sociale, permettre aux assurés de se la réapproprier, renouer avec les élections des administrateurs.
Dans ces conditions, la Sécurité sociale devrait :
*Assurer l’égalité d’accès aux meilleurs soins, en améliorer la qualité, mieux rembourser et supprimer toutes les franchises
et autres forfaits, dépassements d’honoraires etc....
*Développer la prévention, le dépistage.
*Assurer le droit à une maternité pleinement choisie et protégée, et une politique familiale solidaire avec des allocations familiales dès le 1er enfant, des droits nouveaux pour les parents
séparés et une allocation de rentrée scolaire revalorisée.
*Créer un service d’accueil diversifié des jeunes enfants dans le cadre du service public comprenant des équipements collectifs et des services individuels adaptés aux horaires de travail des
parents et aux rythmes de vie des enfants.
*Permettre un véritable droit au logement.
*Prendre en charge les personnes en situation de handicap ou en perte d’autonomie.
*Attribuer une Allocation Autonomie aux jeunes.
*Assurer à toutes et tous une retraite à 60 ans correspondant à 75% minimum des derniers salaires pour une carrière complète, en tout cas jamais inférieure au SMIC. Valider les années d’étude et
toutes les périodes de recherche d’emploi. Permettre le départ anticipé à partir de 55 ans en cas de travail pénible.