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25 janvier 2019 5 25 /01 /janvier /2019 11:50

 

Le débat national ressemble de plus en plus à un show télévisé du président en tournée électorale. Alors que le pays est en ébullition et qu’il est urgent de répondre concrètement aux attentes des salariés comme des retraités.

Diviser pour poursuivre la même politique

Dans sa lettre aux Français, Emmanuel Macron tente d’échapper aux revendications en les opposant les unes aux autres. C’était déjà la méthode utilisée pour justifier la hausse de la CSG auprès des retraités : donner du pouvoir d’achat aux actifs. Pire, les participants aux débats sont sommés de choisir eux-mêmes les revendications auxquelles ils doivent renoncer.

Vous voulez de meilleures conditions d’hospitalisation ? Dites-moi quels hôpitaux faut-il fermer. Maintenir une ligne de chemin de fer dans votre région ? Dites-moi où faut-il que j’en supprime. Moins d’impôts ? Dites moi quelles dépenses et donc quels services publics faut-il réduire, etc.
Emmanuel Macron nous invite à sa table de discussion mais il a pris soin de retirer du menu le plat principal qu’il a réservé aux « premiers de cordée ». Pas question de mettre à contribution les dividendes record des entreprises du CAC 40, ni les ultra-riches du pays qu’il comble de cadeaux fiscaux.

Un bilan accablant pour le président des milliardaires

En supprimant l’ISF, Emmanuel Macron aggrave la politique de ses prédécesseurs avec les mêmes résultats : de 2010 et 2017, les impôts versés par les entreprises du CAC 40 ont baissé de 6,4 %, alors que leurs bénéfices cumulés ont augmenté de 9,3 % et les dividendes versés aux actionnaires de 44 %, tandis que leurs effectifs en France ont baissé de…20 %. En 2018, 57,4 milliards d’euros ont été versés en dividendes et rachats d’actions par les 40 plus grandes sociétés...

Le constat est clair : les faveurs accordées aux géants de la finance ont surtout bénéficié aux actionnaires, pas à l’investissement, ni à l’emploi. C’est donc bien d’un changement de cap radical dont le pays a besoin. Car comme le disait Albert Einstein : « On ne résout pas les problèmes avec les modes de pensée qui les ont engendrés ».

Il y a urgence sociale face à l’insupportable

Les témoignages de retraités, de salariés, de chômeurs révèlent des situations inacceptables dans la 5e puissance du monde. Ce sont les principes mêmes de la politique mise en œuvre qui sont en cause. Il faut revenir sur les cadeaux prodigués à la finance : 4,5 milliards de l’ISF, 40 milliards du CICE, s’attaquer sérieusement à l’évasion fiscale qui coûte 100 milliards par an aux finances publiques, quand on sait que les "ultra-riches" cachent à eux seuls pas moins de 140 milliards d'euros dans des paradis fiscaux !

Rendez nous notre pouvoir d’achat !

Ce qui est bon pour les familles comme pour l’économie du pays c’est de donner du pouvoir d’achat à ceux qui en ont besoin. Et c’est ce que demandent en particulier les retraités qui ont subi des années de blocage de leur pension et maintenant leur désindexation du coût de la vie.

Le 31 janvier dans toutes les villes de France

Nous n’avons pas travaillé 40 ans et plus pour renoncer à vivre normalement, dignement. Les retraités exigent du président de la République et de ses députés qu’ils décident l’annulation de la hausse de la CSG, la revalorisation de leurs pensions de 1,7 % pour 2018, le retour à l’indexation sur les salaires, le maintien de la pension de réversion selon les modes de calcul actuels.

Le pouvoir d’achat des retraités est un thème absent du débat national. Le 31 janvier nous allons le mettre sur la table des discussions.

Le jeudi 31 janvier  nous invitons tous les retraité-e-s à manifester devant les permanences des députés du département de la Manche  à :

 10h30 à Cherbourg, 52 bd Schuman

10h30 à St Pair sur Mer, 62 rue Ampère

10h30 à La Haye du puits, 11 rue du Calvaire

10h30 à Saint-Lô, 45 route de Villedieu

 

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Published by retraitecgtmanche
19 janvier 2019 6 19 /01 /janvier /2019 12:33

                     Faut-il participer à un débat truqué ?

Résultat de recherche d'images pour "débat truqué cgt"

C’est la question que nombre de ceux qui contestent la politique d’Emmanuel Macron se posent. Car ils ont vu à quel point la longue lettre du président limite le débat aux seules solutions qu’il préconise depuis son élection. Solutions dont on attend toujours les résultats positifs tout en subissant durement leurs effets dramatiques.

« Dites moi ce dont vous avez besoin je vous expliquerais comment vous en passer » ironisait Coluche. C’est ce que suggèrent les questions du président, censées encadrer le débat national. Pour être encadré il l’est, il est même proprement canalisé. La méthode est connue.

Le président contraint au débat

Sous la pression populaire des luttes dans la rue et les entreprises, des retraités, de la jeunesse, le président nous invite à sa table.
Bien. Mais il prévient d’emblée qu’il retire du menu le plat de résistance et les desserts, qu’il réserve à ses amis qui dinent dans un salon loin de là. Cela étant dit, tout en assurant que tout le monde est libre de réclamer son dû, il nous invite à partager, à nous disputer les restes, entrées et amuse-gueules. Le chantage est en place. Lisons-le entre les lignes.

Des questions en forme de chantage
  • Vous voulez des augmentations de salaires ? On va supprimer les cotisations sociales et compenser la perte de recettes par une augmentation de la CSG.
  • Vous voulez une ligne de chemin de fer dans votre région ? Dites-moi où faut-il que j’en supprime.
  • Vous voulez de meilleures conditions d’hospitalisation ? Dites-moi quels hôpitaux faut-il fermer
  • Vous voulez de meilleurs services publics ? Dites-moi lesquels faut-il supprimer.
  • Vous voulez de l’innovation ? Hé bien on va privatiser les aéroports de Paris, la Française des jeux et Engie pour la financer
  • Vous voulez lutter contre le réchauffement climatique ? On va augmenter les carburants
  • Vous voulez moins d’impôts ? On va réduire les dépenses et donc les services publics
  • Et au cas où vous vous entendriez sur d’autres solutions que les miennes, je vous suggère de discuter de l’accueil des migrants qui je l’espère va vous diviser et détourner le débat de vos attentes.
Des réponses soigneusement ignorées

Jamais, jamais le président n’évoque les ressources colossales que constituent les profits dégagés par les grandes sociétés. Et, contrairement à sa théorie du « ruissellement », ces profits ne se retrouvent pas dans les investissements et encore moins dans les salaires, mais pour l’essentiel dans la spéculation, les paradis fiscaux et les fortunes de quelques uns. En fait de ruissellement les salariés et les retraités constatent que ça ruisselle oui mais du bas vers le haut, vers les premiers de cordée chers, c'est le cas de le dire, au président.

La récession c’est eux, les solutions c’est nous

Empruntons à Albert Einstein une citation qui s’applique à merveille à nos préoccupations : « On ne résout pas les problèmes avec les modes de pensée qui les ont engendrés ». Oui pour dégager des solutions aux problèmes que connaît chacune et chacun d’entre nous, il faut penser le développement de notre société hors de la pensée libérale d’Emmanuel Macron et de ses soutiens.

Ces solutions existent, elles émergent, des longues luttes syndicales, des études d’universitaires et d’économistes progressistes.

Emmanuel Macron a été contraint d’accepter un débat sur les revendications populaires. Il tente cependant de reprendre en main une situation qui lui échappe. Ce faisant il s’expose à ce que tous les mécontents de sa politique investissent ces lieux de confrontation et mettent en lumière des solutions qui rompent avec ses fondamentaux financiers. D’autant que les mécontents en question peuvent en outre organiser leurs propres débats et les verser dans le débat national.

Les retraités c'est le 31 janvier

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Mais s’il espère que ce débat éteindra les luttes, il se fait quelques illusions. Les syndicats dans les entreprises organisent la lutte. Les retraités se proposent de lui rendre ses cadeaux empoisonnés et exigent que leur pouvoir d’achat leur soit rendu. Elles et ils préparent activement la journée nationale d’actions du 31 janvier à l’appel des 9 organisations de retraités.

 

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18 janvier 2019 5 18 /01 /janvier /2019 17:33

Depuis de nombreuses années, les politiques menées au service du capital par les gouvernements successifs génèrent de fortes injustices sociales, territoriales et fiscales. La CGT n’a cessé d’alerter les pouvoirs publics, de mobiliser dans les entreprises et les services contre des reformes régressives et pour une autre répartition des richesses produites dans le pays...

Gouvernement et patronat sont restés sourds et sont responsables de la crise actuelle.

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Ce ne sont pas les mesurettes récentes annoncées par le gouvernement en réponse au mouvement des gilets jaunes qui répondent aux urgences sociales.
Les 57 milliards d’euros versés aux actionnaires des grandes entreprises démontrent l’ampleur des richesses créées par les travailleurs.
Au-delà des mobilisations des citoyen-ne-s depuis de nombreuses semaines, il est indispensable de construire un rapport de force, notamment par la grève, pour imposer au patronat la redistribution des richesses.
La CGT appelle les salarié-e-s, les agent-e-s, les jeunes comme les retraité-e-s, les privé-e-s d’emploi à se mobiliser ensemble par la grève et les manifestations

pour obtenir :Résultat de recherche d'images pour "appel a la greve le 5 février"

•    une augmentation du Smic, du point d’indice, de tous les salaires et  pensions  ainsi que des minimas sociaux ;

•    une réforme de la fiscalité : une refonte de l’impôt sur le revenu lui conférant une plus grande progressivité afin d’assurer une plus grande redistribution des richesses et d’alléger le poids de l’impôt indirect (TVA, TICPE) pénalisant les salariés et les ménages, le paiement des impôts en France de grandes sociétés (ex. : GAFA), une imposition plus forte des plus hauts revenus et de la détention de capital ;
•    la suppression des aides publiques aux entreprises (CICE, et exonérations diverses, etc.) qui ne servent ni l’emploi, ni la revalorisation des salaires, ni l’investissement de l’appareil productif et mettent à mal notre protection sociale ;
•    le développement des services publics, partout sur le territoire, en réponse aux besoins de la population, avec des moyens suffisants en personnels pour un bon exercice de leurs missions ;
•    le respect des libertés publiques tel que le droit de manifester remis en cause par le gouvernement.

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La CGT appelle à tenir des assemblées générales, sur tous les lieux de travail et dans tous les secteurs professionnels, pour réussir la grève et les manifestations le mardi 5 février 2019 et débattre des suites à construire dans la durée.

 

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17 janvier 2019 4 17 /01 /janvier /2019 19:59

La prose du président des riches est en train d’arriver. 5 pages et 32 questions insipides plus tard, le message est clair : je vous ai écoutés mais ne comptez pas sur moi pour vous entendre. Pas de rétablissement de l’ISF, rien sur le pouvoir d’achat, les salaires, les pensions et minimas sociaux. Bref, rien sur les légitimes revendications qui font s’exprimer la colère depuis des mois, qu’elles soient portées par la CGT ou par le mouvement des gilets jaunes. Macron persiste et signe : j’ai un programme et je l’appliquerai…

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Et le « grand débat national » j’en fixe le cadre et les limites : fiscalité et dépenses publiques, organisations de l’État et des services publics, transition écologique, démocratie et citoyenneté… avec un cap : continuer à réduire la dépense publique et les services publics dont certains seraient dépassés et trop chers, ne pas revenir sur l’imposition des plus riches, la poursuite de la réorganisation de l’État et, là encore, des services publics pour, là aussi, faire des « économies », interroger la vie démocratique et la citoyenneté. Bref, c’est : « circulez y’a rien à voir », je garde le cap de l’austérité sans m’attaquer à l’argent et ceux qui le possèdent et le reste n’est pas discutable. L’exigence de justice sociale et fiscale exprimée fortement dans le pays est donc exclue de cette piteuse tentative d’enfumage.

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C’est pourquoi, la CGT refuse de participer à toute réunion nationale sur ce contenu après avoir réaffirmé et fait connaître ses exigences sur la nécessaire revalorisation du Smic, des salaires, pensions et minimas sociaux, sur le rétablissement de l’ISF et une fiscalité plus juste incluant la baisse de la TVA sur les produits de première nécessité, entre autres.

La CGT affirme, par contre, que le véritable débat, on va se le faire, sur l’ensemble du territoire et en appui des luttes qui se développent. La voix des salariés, retraités, précaires, privés d’emploi, jeunes, doit et va compter et Macron comme le Medef, largement épargné jusqu’alors, devront entendre nos revendications sur les salaires et pensions, la fiscalité, les services publics, notre quotidien au travail, la transition énergétique, la démocratie et la citoyenneté.

•    57 milliards d’euros versés aux seuls actionnaires des entreprises du CAC 40 en 2018 (en hausse de 62% en 10 ans).
•    100 milliards d’euros annuels d’évasion fiscale.
•  
 200 milliards d’euros annuels d’aides aux entreprises.
Un pognon de dingue qui doit sortir des poches d’une minorité pour remplir celles de la majorité qui réclame justice sociale et fiscale.

La CGT appelle massivement les salariés à repousser le cadrage de l’opération « enfumage » de Macron, à investir massivement les lieux d’expressions en territoire pour porter leurs doléances et revendications.

Elle appelle, aussi, à poursuivre le développement des luttes à l’entreprise en exigeant partout l’ouverture des NAO sur les salaires dans le privé et sur le déblocage des salaires et la revalorisation du point d’indice dans le public.

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La CGT appelle, également, aux convergences avec toutes celles et ceux qui partagent ces exigences.

Elle propose, enfin, à toutes les organisations syndicales d’appeler, dans les jours qui viennent, à monter d’un cran le niveau de l’action y compris par la grève.

 

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14 janvier 2019 1 14 /01 /janvier /2019 17:48

Les attaques successives contre les militants syndicaux et politiques ne cessent de se succéder. Dans un contexte de tensions sociales exacerbées, le gouvernement entend désormais réprimer toutes formes de contestation, en ciblant particulièrement la liberté de manifester. Les annonces du Premier ministre le 7 janvier dernier prévoient la restriction drastique de cette liberté fondamentale et l’alourdissement de certaines sanctions, dans le but de dissuader l’expression d’une quelconque opposition...

Les attaques successives contre les militants syndicaux et politiques ne cessent de se succéder. Dans un contexte de tensions sociales exacerbées, le gouvernement entend désormais réprimer toutes formes de contestation, en ciblant particulièrement la liberté de manifester. Les annonces du Premier ministre le 7 janvier dernier prévoient la restriction drastique de cette liberté fondamentale et l’alourdissement de certaines sanctions, dans le but de dissuader l’expression d’une quelconque opposition.
Ces annonces sont une reprise pure et simple des dispositions répressives avancées dans une proposition de loi des sénateurs Républicains en juin 2018 et adoptée par le Sénat le 25 octobre suivant. La CGT s’était d’ailleurs exprimée pour dénoncer cette attaque particulièrement virulente envers la liberté de manifester.

Résultat de recherche d'images pour "manifester est une liberté fondamentale cgt"

Adoptée au Sénat, cette proposition de loi va être examinée prochainement par l’Assemblée nationale. La protestation des gilets jaunes n’est donc qu’un prétexte opportuniste. Profitant de ce contexte social, le gouvernement entend s’approprier une proposition de loi liberticide des Républicains.

Même si le texte adopté par le Sénat a été largement modifié par la commission des lois du Sénat afin de s’entourer de certaines garanties juridiques pour éviter l’inconstitutionnalité de ces mesures, le gouvernement monte d’un cran, marquant un nouveau tournant sécuritaire. Contrôles généralisés des effets personnels des passants aux abords des manifestations, périmètre de sécurité, fouilles, palpations seront désormais les outils banals de la police pour brider toute action de contestation. Création d’une interdiction administrative de manifester, d’un nouveau fichier des manifestants, d’un pointage des personnes interdites de manifestation, aggravation des peines complémentaires, pénalisation du fait de se dissimuler le visage lors d’une manifestation seraient autant de mesures sécuritaires particulièrement dangereuses pour un État de droit ! Ainsi, par exemple, un dirigeant syndical pourra être poursuivi et condamné pour organisation d’une manifestation sans déclaration préalable et encourir donc une peine d’interdiction des droits civiques, civils et de famille !
Faut-il pourtant rappeler que les autorités policières et judiciaires ont déjà un arsenal législatif répressif à leur disposition, sous contrôle des autorités judiciaires ?

Résultat de recherche d'images pour "manifester est une liberté fondamentale cgt"
Au lieu de répondre aux revendications légitimes de justice sociale, le gouvernement serre encore la vis. La CGT dénonce cette surenchère sécuritaire : ces dérives sont dangereuses pour nos libertés et notre démocratie.

 

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9 janvier 2019 3 09 /01 /janvier /2019 19:58

Depuis un quart de siècle, tous les moyens sont bons, aux yeux des gouvernants successifs, pour réduire les pensions de retraite. Macron et son gouvernement vont encore plus loin dans la spoliation des retraités.

Dans son édition du 24 septembre, le quotidien Les Echos explique à ses lecteurs comment des cadres administratifs, pantouflant dans différents ministères,ont «vendu» à leurs ministres de tutelle la solution qu’ils jugeaient la moins risquée pour économiser quelques milliards d’euros dans le cadre de l’exécution du budget en 2019. Ils ont convaincu le gouvernement d’augmenter les retraites de seulement 0,3% en 2019 et en 2020. Cela vient après une réduction des pensions nettes de 1,83%, via une augmentation de la CSG en 2018.

Le scénario de la régression pour les retraités

Aux yeux des technocrates de Bercy, il était plus risqué d’infliger cette punition aux fonctionnaires qui pouvaient se mettre en grève. D’où également, le petit 0,3% d’augmentation des Aides personnalisées au logement (APL) et des allocations familiales. Le gouvernement tape sur les ménages les moins armés pour se défendre. Cynique, un des défenseurs de cette spoliation a déclaré aux Echos: «On regarde les scénarios, on s’engueule, les ministres commencent à en parler entre eux, mais c’est seulement en juillet-août que tout se précipite».

Ces attaques contre les retraites sont constantes depuis un quart de siècle. En 1993, la réforme Balladur a fait passer progressivement le mode de calcul des pensions versées par la Caisse nationale de l’assurance vieillesse (Cnav) des dix meilleures années aux 25 meilleures années, pour les natifs de 1948 et après. On a fait aussi calculer la revalorisation annuelle des pensions sur les seuls prix mesurés par l’Insee. Elles ont donc été désindexées de l’augmentation moyenne annuelle des salaires et de la création de richesses.D’autres réformes des régimes spéciaux ont ensuite dévalorisé les droits à pension de toutes les catégories de retraités.

600€ de perte annuelle en quatre ans

Le chiffre de 0,3% annuel d’augmentation des pensions a été choisi en considérant que la hausse moyenne annuelle des prix serait de 1,6% en 2019 et en 2020. Ce qui diminue le pouvoir d’achat de nos pensions de 1,3% deux années de suite. Il en ira de même pour l’APL que perçoivent certains retraités locataires, dont beaucoup de femmes seules.

En 2019, une personne retraitée vivant seule percevra 15 045€ de pension nette annuelle,quand elle avait perçu 15 000€ net en 2018. Une revalorisation de 1,6% lui aurait donné 15 160€. C’est une perte proche de 120€ sur l’année 2019 et autant en 2020. Ces 240€ de perte annuelle au bout de deux ans viennent s’ajouter aux 280€ perdus annuellement sur cette même pension à partir de 2018 via le prélèvement accru au titre de la CSG. En seulement quatre années, la perte de revenu annuel est d’environ 600€. Ce n’est pas tolérable!

Double peine pour les retraités locataires

En France, le montant mensuel moyen de l’Aide personnalisée au logement est de 225€ et cela concerne 6,5 millions de ménages, dont un certain nombre de retraités. Une augmentation tenant compte de l’inflation moyenne la ferait augmenter de 3,55€ par mois en 2019. Avec une hausse de 0,3%, ce sera 70 centimes d’euros environ, soit une perte de solvabilité de 34,20€ sur un an. C’est une double peine pour les retraités modestes bénéficiant de l’APL.

Trop de retraités ont des charges fixes mensuelles qui ne laissent qu’un « reste à vivre » insuffisant pour se nourrir, se vêtir et se soigner, une fois payées les dépenses incompressibles liées au logement et à l’énergie. Au point que certains économistes, connus pour avoir conseillé Emmanuel Macron, doutent de l’efficacité de la stratégie, tout en défendant des politiques libérales. C’est le cas de Philippe Aghion qui, dans Le Figaro du 22 septembre parlait d’un «vrai désaccord avec le gouvernement. À court terme, je pense que c’est une erreur de fixer à 0,3% la revalorisation des pensions quand l’inflation est à 2% », disait-il.

Les retraité-e-s ont toutes les bonnes raisons de refuser la politique qui leur est imposée. Toutes les bonnes raisons de rejoindre les appels à se rassembler et à manifester le 31 janvier avec les 9 organisations de retraité-e-s. Nous en reparlerons très vite...

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Published by retraitecgtmanche
8 janvier 2019 2 08 /01 /janvier /2019 10:32

Résultat de recherche d'images pour "Arrêtez de taxer les retraités au profit du CAC 40 !"

Entre 2016 et 2017, le salaire mensuel moyen des patrons du CAC40 est passé de 300 à 350 fois le Smic. Ils ne paient plus l’impôt sur la fortune et les retraités paient à leur place les maigres augmentations accordées aux salariés. Emmanuel Macron veut poursuivre la même politique.

Quand la rédaction de Vie nouvelle a décidé fin octobre de faire un nouveau dossier dénonçant la multiplication des attaques d’Emmanuel Macron et du gouvernement d’Edouard Philippe contre le pouvoir d’achat des retraités, l’actualité nous fournissait déjà une diversité d’arguments. Mais il nous manquait l’information suivante parue depuis : le salaire annuel moyen des patrons des 40 plus grandes entreprises cotées à la Bourse de Paris atteignait 5,07 millions d’euros en 2017, soit une paie mensuelle moyenne de 425000€. Leur seule augmentation de 14% en 2017 par rapport à 2016, donne à ces gens59500€ de plus par mois. En un an, leur salaire mensuel est passé de 300 fois à 350 fois le Smic.

Les pensions baissent, les dividendes augmentent

Et en même temps, un retraité qui percevait 1600€ de pension nette mensuelle en 2017 a vu celle-ci baisser de 30€ environ en 2018. Qui plus est, Macron et son gouvernement ont taxé les retraités pour éviter à ces mêmes patrons de faire payer par leur entreprise les deux ou trois dizaines d’euros de plus par mois que perçoivent leurs salariés depuis octobre.

On peut aussi penser que la suppression de l’Impôt de solidarité sur la fortune(ISF), décidée dès son élection par le président de la République, a poussé les administrateurs des grandes firmes à voter ces importantes augmentations de salaires pour leurs PDG. Car ils espèrent, en retour, une augmentation des dividendes suite à la suppression de l’ISF.Ces administrateurs se gaveront à leur tour au détriment de la masse des salariés, mais aussi des investissements qu’il conviendrait de faire. Cela se traduit par des fermetures d’usines en France pour délocaliser la production dans des pays à bas coup de main-d’œuvre, comme on l’a vu avec Whirlpool à Amiens et peut-être bientôt avec Ascoval, ce sous-traitant que le donneur d’ordre Vallourec cherche à conduire au dépôt de bilan sans en donner les raisons.

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Les retraités paient le cadeau fait aux patrons

Dans la liste des patrons des 40 entreprises les plus cotées en Bourse figurent ceux de Dassault, Renault, PSA Peugeot-Citroën, Sanofi, Orange, LVMH, Mittal, Bouygues, des banques et compagnies d’assurances. Depuis un an, plusieurs ministres répètent en boucle que « le travail doit payer ». Le 28 octobre dernier, Bruno Le Maire, ministre de l’Economie et des Finances, disait encore au quotidien Le Parisien : « Nous voulons que ceux qui travaillent puissent vivre mieux. C’est l’objet de la baisse des cotisations sociales… ». Déclarant cela, il occultait le fait que cette baisse de deux cotisations salariales (chômage et maladie),effacées désormais du bulletin de paie des actifs, est essentiellement supportée par les retraités via la CSG. Ainsi, l’opération ne coûte pas un seul centime aux entreprises.

Un gouvernement au service exclusif des milliardaires

Mais le smicard qui perçoit 17€ de plus depuis octobre 2018 sous forme surtout d’une prime, reste néanmoins plus pauvre qu’avant. Car, en même temps, les augmentations de carburant dans 6 mois et en 2020 effaceront ces maigres augmentations.

En 1977, Marcel Caille, dirigeant national de la Cgt a publié un livre intitulé Les truands du patronat. Il y dénonçait l’utilisation de voyous par certains patrons pour moucharder et brutaliser les militants de la Cgt,dans le but de neutraliser un syndicalisme assurant la défense des revendications du personnel.

Aujourd’hui, les truands du patronat sont à l’Élysée, à Matignon et à Bercy. Ils ne font pas le coup de poing contre les salariés. Mais, 50 ans après la grande grève de 1968, ils les spolient et tentent de leur faire prendre des vessies pour des lanternes.

À en juger par la vague de mécontentement qui monte dans le pays, ils n’ont pas gagné la partie. Et nous pouvons dire que l’Union confédérale des retraités CGT a beaucoup contribué à faire prendre conscience aux Français que Macron et son gouvernement sont allés trop loin au service exclusif des très riches.

 

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3 janvier 2019 4 03 /01 /janvier /2019 19:46

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Alors que le prélèvement à la source devient effectif en janvier 2019, la CGT Finances publiques réaffirme son opposition au projet. En l’espèce, cette dernière craint qu’à terme, le prélèvement à la source ne soit qu’une étape vers la fusion CSG/IR (impôt sur le revenu), supprimant la progressivité de l’impôt et le quotient familial.

 


 
Depuis le 2 janvier 2019, chacun peut enfin aller faire ses modifications personnelles (divorce, deuil, changement de situation professionnelle afin de corriger son taux relatif au prélèvement à la source. Ces changements s’effectueront sur le site interneet des Finances publiques ou dans les centres des finances publiques car, comme le souligne Hélène Guerra, secrétaire nationale du syndicat CGT Finances publiques : « le taux ne sera pas changé si l’on n’intervient pas ».
Ainsi, à la fin du mois de janvier, les employeurs vont collecter l’impôt sur tous les revenus, en appliquant un taux communiqué par la DGFIP. Or, « à défaut de la communication du taux par la DGFIP, dans la majorité des cas, le barème appliqué sera défavorable pour le contribuable » souligne Hélène Guerra.
La CGT est depuis le début opposée au projet et demande son annulation. Pourquoi remplacer un système qui fonctionnait bien par quelque chose de beaucoup plus risqué (l’inconnu sur le taux de reversement des entreprises) et beaucoup plus compliqué (il y a toujours la déclaration sur le revenu à effectuer) ? Par ailleurs, la crainte de la CGT est qu’à terme, le prélèvement à la source ne soit en réalité qu’une étape pour aller vers la fusion CSG/IR, supprimant ainsi la progressivité de l’impôt et le quotient familial.
Pour la CGT, le système actuel de la mensualisation, rodé et accepté, aurait pu être généralisé à moindre coût, tout en garantissant les recettes fiscales de l’Etat. En l’espèce, la DGFIP le rend obligatoire pour toutes les autres catégories de revenus à compter de janvier 2019, en prélevant elle-même les acomptes contemporains.

 

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2 janvier 2019 3 02 /01 /janvier /2019 16:29

L'Union Syndicale des Retraités CGT de la MANCHE

vous présente ses meilleurs vœux

 

 

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2 janvier 2019 3 02 /01 /janvier /2019 16:15

Alors qu’il est demandé aux banques de plafonner les frais d’incidents bancaires pour les populations les plus fragiles, ces dernières qui avaient modifié leurs tarifications afin de ponctionner encore plus les clients en difficultés, restent floues. Face à cette situation, la CGT exige de légiférer afin de garantir l’accessibilité bancaire sur tout le territoire, ainsi que l’égalité de traitement quel que soit le revenu.

Après les annonces faites le 10 décembre, le Président de la République a reçu les acteurs du secteur bancaire pour leur demander de s’engager de manière concrète, notamment sur le plafonnement des frais d’incidents bancaires, à 25 euros par mois pour les populations les plus fragiles. En réponse, la fédération des banques françaises (FBF) est restée très floue, répondant que « ce niveau global de plafonnement sera fixé librement par chaque banque, en fonction notamment de ses propres coûts ».

Or, la CGT, l’UNAF (union nationale des associations familiales) et l’INC (institut nationale de la consommation) travaillent depuis 2017 à cette question des frais pour incidents bancaires, qui rapportent aux banques selon l’INC 6,5 milliards annuels (plus que les recettes de l’ISF : 5 milliards en 2016). En l’espèce, un article paru dans le magazine « 60 millions de consommateurs » démontrait que certaines enseignes avaient modifié leurs tarifications afin de ponctionner encore plus les clients en difficulté financière.

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Ainsi, la CGT banques et assurances, la CGT Banque de France et l’association de consommateur INDECOSA appellent l’ensemble du mouvement syndical et du mouvement associatif à se rassembler. Il faut porter haut et fort ces exigences en matière de transparence et de plafonnement des frais bancaires pour l’ensemble de la clientèle. Le temps est venu de rééquilibrer la relation banques/clients par la voie législative et non plus sous la forme « d’engagements professionnels ». Le droit fondamental à l’accessibilité bancaire sur tout le territoire, l’égalité de traitement quel que soit le revenu, la gratuité des prestations indispensables à la vie quotidienne, la gratuité des moyens de paiement, sont des réponses aux besoins de toute la population.

 

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Présentation

  • : Retraités C G T Manche
  • : Construire une société pour tous les âges par l'action revendicative et la réflexion. Favoriser la syndicalisation, la continuité syndicale et développer les convergences avec les salariés actifs.
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  • L'union syndicale des retraités CGT de la Manche a pour but de rassembler les salariés retraités, préretraités, pensionnés, veuves et veufs, en vue de contribuer à assurer la défense et l'amélioration de leurs droits et de leurs intérêts
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