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30 octobre 2013 3 30 /10 /octobre /2013 19:52

Encore un recul !

Une fois de plus le Gouvernement recule devant les exigences patronales en suspendant l’écotaxe.

Alors que le candidat Hollande avait promis une réforme fiscale d’envergure, le changement n’est toujours pas pour maintenant. De bricolage en reculade, la crédibilité du gouvernement est plus que remise en cause.

Pour la CGT, la fiscalité de notre pays est injuste et inefficace. Elle repose pour beaucoup sur la TVA qui est l’impôt le plus injuste qui soit, sur une faiblesse de l’impôt sur le revenu, notamment pour les riches. Elle taxe plus le travail que le capital, à cela s’ajoute la kyrielle de niches fiscales et d' exonérations de cotisations, qui représente plus de 200 milliards d’euros par an de cadeau fait aux entreprises sans aucun contrôle de l’utilisation de cet argent. Le crédit impôt compétitivité de 20 milliards/an en est le plus flagrant exemple puisqu’il profite essentiellement aux grands groupes de commerce qui ne délocalisent pas.

La CGT exige une véritable réforme fiscale, elle fait des propositions et est disponible pour y participer.

L’impôt est un moyen d’émancipation de la société. Le populisme et la démagogie sur ce sujet sont inacceptables. C’est d’ailleurs souvent les mêmes qui veulent supprimer les impôts qui réclament davantage de policiers.

La fiscalité environnementale doit s’inscrire dans une réforme fiscale d’envergure en faveur du monde du travail. Elle doit s’appuyer sur une autre façon de travailler, de produire et de transporter les marchandises.

Les salariés concernés doivent pouvoir être entendus à partir de leur exigence de qualité du travail.

La CGT n’acceptera pas que les 80 millions d’euros par mois de manque à gagner avec cette suspension soient pris dans les poches des contribuables.

 

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29 octobre 2013 2 29 /10 /octobre /2013 20:05

Ecotaxe poids-lourds

La mise en œuvre de la taxe poids lourds décidée sous le gouvernement Sarkozy est au cœur d’une levée de boucliers des entreprises bretonnes qui l’accusent d’être la cause des licenciements annoncés dans les grands groupes agroalimentaires bretons. Faisant feu de tout bois, les patrons, soutenus par les édiles de la droite qui ont eux mêmes voté cette taxe, tentent de détourner la légitime colère des salariés dont les emplois sont menacés.

Face à cette situation, le comité régional CGT de Bretagne a produit une intéressante contribution que nous reproduisons in extenso.

VERS LE « JUSTE COÛT » DU TRANSPORT POUR L’EMPLOI, LA SÉCURITÉ ET L’ENVIRONNEMENT

Depuis plusieurs mois, les difficultés pour le maintien en activité des industries agroalimentaires bretonnes seraient dues à l’écotaxe poids lourds. Chefs d’entreprises, agriculteurs, se sont succédé ces derniers jours au chevet des salariés licenciés pour orienter leur lutte vers les portiques chargés de comptabiliser le kilométrage des camions de marchandises.

Cette nouvelle taxe poids lourds décidée en 2009 dont l’application devrait voir le jour d’ici peu, n’est pas encore effective qu’elle serait déjà la cause des licenciements annoncés dans les grands groupes de l’agroalimentaire.

Le transport routier représente 99% du trafic fret en Bretagne. Cela a comme conséquences, d’une part de générer un trafic considérable sur nos routes, et d’autre part de faire que la Bretagne soit une des régions qui, avec l’importance du transport routier de marchandises, pollue le plus et augmente les émissions de gaz à effet de serre.
Cette politique des transports mobilise des moyens financiers importants nécessaires à l’entretien des routes, limite le report modal au détriment des modes alternatifs comme le fer ou le maritime et cela au détriment de l’environnement et de la sécurité routière.

Enfin, sur l’ensemble du transport routier, les plus polluants sont les petits parcours (120 kms) et sont les plus nombreux en Bretagne. Pour la Cgt, l’internalisation des coûts externes des modes de transports, notamment routiers, est une nécessité pour sortir de leur sous tarification. La logique consiste à imposer la tarification du fret à son juste coût afin d’en finir avec une concurrence qui se nourrit entre les modes de transport et les salariés de la route, du rail, du fleuve et de la sous-traitance.

Cette contribution doit favoriser le transport fret ou fluvial, moins cher, moins polluant, mais à développer. Cela s’inscrit dans les transitions énergétiques et écologiques voulues et décidées par les pouvoirs publics.

Comme toutes les taxes, si elles sont injustes pour ceux qui y sont contraints, celle-là a le mérite de faire payer ceux qui polluent le plus et détériorent le plus les routes qui sont des biens collectifs.

Une autre ambition dédiée à cette taxe est d’inciter les sites de productions à être proche des lieux d’élevages. Exactement ce que remettent en cause les licencieurs d’aujourd’hui qui favorisent leurs critères de compétitivité au détriment de l’emploi et de l’industrie intelligente. L’aménagement du territoire est un enjeu majeur pour que la population puisse équitablement travailler sur toute la région.

Cela nécessite une péréquation des financements pour permettre que les activités industrielles se développent de manière égalitaire à l’inverse de la recherche d’une métropolisation d’excellence qui accélère la désertification rurale, particulièrement dans le centre Bretagne.

Si on prend l’ensemble des coûts des modes de transports, celui routier est le plus cher mais, plus du tiers de ce coût est supporté par la collectivité et non par les transporteurs ou les donneurs d’ordre.

Dans les faits, la taxe sera payée par les transporteurs qui la reporteront sur leurs donneurs d’ordre. Ils se trouvent être ceux qui sonnent le tocsin et sont la principale cause des maux de l’économie de notre pays et plus singulièrement dans notre région.

La légitime mobilisation des futurs salariés licenciés est détournée pour baisser le coût des transports, satisfaire l’appétit sans limite des actionnaires, et par incidence accélérer leur propre licenciement.

C’est d’autant plus morbide que les principaux instigateurs de cette machiavélique manipulation sont les mêmes qui payent leurs salariés au plus bas comme dans la grande distribution, les abattoirs ou encore le transport.

Cette faiblesse des salaires leur permet d’ailleurs de bénéficier d’allègement de cotisations sociales les plus fortes. Le plus horrible, c’est que des salariés en arrivent à s’affronter physiquement pour défendre leur emploi alors que les fossoyeurs de l’emploi les regardent en se frottant les mains.

L’écotaxe poids lourds en elle-même ne réglera pas les situations d’emploi. De même, elle n’interfère pas sur les décisions des directions d’entreprise de licencier. Par contre, elle peut être un frein pour les entreprises de s’éloigner des sites de matière première en délocalisant pour faire plaisir aux actionnaires et en laissant derrière eux des centaines ou milliers de salariés à la rue ainsi que des territoires désertifiés.

Il est à noter au passage, que le patronat du transport routier vient d’obtenir l’exonération de sa contribution à la taxe climat énergie par le Premier ministre. C’est aussi le moment où une fronde de députés de l’opposition demande la suppression de l’écotaxe poids lourds, alors qu’ils avaient été contraints, par les décisions du Grenelle de l’Environnement, de la voter lorsqu’ils étaient dans la majorité.

On comprend mieux pourquoi les plus intéressés, par la non application de cet impôt pour l’environnement, ne sont ni les salariés, ni les éleveurs, du moins les plus « petits ».

Devant cette situation, il faut revoir le concept de production, comme le demande la Cgt, en prenant en compte la réflexion par filière. Il n’y a pas d’avenir pour l’environnement dans une société qui se base sur la compétitivité, plaçant les salariés en concurrence et développant la logique du bas coût. C’est pourquoi la Cgt fait du développement humain durable une priorité. Des choix de société sont à faire. Mais pas celui du gouvernement tendant à écouter les sirènes des lobbys économiques pour apporter de nouvelles dérogations. Le patronat n’en aura jamais assez. La succession de cadeaux qui lui sont fait au nom du maintien de l’emploi ne cesse d’augmenter le nombre de chômeurs et de salariés pauvres. A un moment, il faudra affronter les réalités : Arrêter d’augmenter nos impôts et faire payer les actionnaires des entreprises.

Les recettes de l’écotaxe poids lourds doivent être reversées aux conseils généraux pour entretenir les routes dégradées par les camions. Si ces ressources n’existent pas, les collectivités vont devoir trouver des fonds en augmentant encore les impôts des citoyens dans lesquels vont nécessairement se retrouver les salariés licenciés.

Alors, oui, la mobilisation doit se poursuivre, mais pour maintenir et développer les activités industrielles et les emplois qui y sont liés.

Les enjeux posés au monde du travail consistent à rassembler les salariés, ceux qui sont dans des situations difficiles et les autres, pour s’opposer à un patronat qui n’a que pour objectif de s’accaparer l’ensemble des richesses créées par les travailleurs.

Dans ce sens, la Cgt appelle les salariés à se mobiliser par des actions dans les entreprises pour faire entendre leurs revendications, et exiger des augmentations de salaire, des bonnes conditions de travail et des créations d’emplois avec des jeunes qui sont actuellement la génération la plus exposée à la précarité, la misère et la pauvreté.

 

 
 
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29 octobre 2013 2 29 /10 /octobre /2013 13:21

La vidéo hébergée sur le site de BFMTV est précédée de deux publicités

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27 octobre 2013 7 27 /10 /octobre /2013 20:14

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26 octobre 2013 6 26 /10 /octobre /2013 11:46

 

La Sécurité sociale a besoin d’autres orientations

  

 

L’Assemblée Nationale examine actuellement le Projet de Loi de Financement de la Sécurité sociale (PLFSS). Il est malheureusement le frère jumeau du projet de loi sur les finances pour 2014 : c’est un budget d’austérité. Alors que de plus en plus d’assurés sociaux renoncent à des soins nécessaires, alors que les personnels des hôpitaux croulent sous les tâches du fait de l’ampleur des sous-effectifs, alors que la situation des services d’urgence est de plus en plus difficile, c’est encore plus d’économies qu’il faudrait faire : l’objectif de l’ONDAM* est de 2,4 %, alors qu’il devrait croître de 2,8 % en 2013. Au lieu de donner à l’hôpital public les moyens pour faire face à ses missions, on lui impose de nouveaux « efforts ».

L’annonce de la création de 275 000 nouvelles solutions d’accueil pour les jeunes enfants est positive. Mais dans le même temps le PLFSS comporte de nombreuses mesures défavorables aux familles, comme la baisse de la prestation d’accueil aux jeunes enfants pour les ménages gagnant plus de 3 250 € par mois. La décision de compenser la hausse des cotisations employeurs retraites par une baisse des cotisations employeurs famille, traduit une volonté de remettre en cause la place de la branche famille comme composante à part entière de la Sécurité sociale. En outre, la compensation de cette perte de recettes se fait dans l’absence de transparence la plus absolue.

Alors que la CGT demande depuis de nombreuses années une vraie réforme du financement de la Sécurité sociale, ce projet de loi se contente une fois de plus d’expédients. En outre, aucune mesure nouvelle de reprise de dette par la CADES* n’est prévue en 2014. La dette portée par l’ACOSS* devrait donc s’élever à plus de 30 Mds€ fin 2014. Ce n’est pas à l’ACOSS de porter la dette à long terme de la Sécurité sociale.

Alors que les caisses de Sécurité sociale dans les départements ferment régulièrement pour pouvoir traiter les dossiers en retard ; que les effectifs sont partout insuffisants et qu’on demande sans cesse aux agents d’en faire plus, le gouvernement veut imposer 500 M€ de baisse des frais de gestion.
Ainsi, les CARSAT* vont devoir traiter les dossiers compte pénibilité avec moins de salariés, avec le risque avéré de voir un peu plus la prévention sacrifiée au profit de la seule réparation, remettant en cause le métier même de préventeurs.

Toutes les institutions œuvrant pour la prévention sont d’ailleurs en diminution. C’est un non-sens !

Avec la crise, le travail et les conditions de son exercice sont remisés aux calendes grecques. Le travail est pourtant un élément essentiel de la construction de la santé à condition de s’y épanouir. Le mal travail coûte 4 points de PIB par an.

Non seulement le travail ne doit pas être le parent pauvre de la crise mais sa transformation est un enjeu essentiel pour en sortir.

La CGT place le travail, la santé au travail comme un déterminant de la santé publique.
Il est de la responsabilité des parlementaires de transformer profondément ce PLFSS pour qu’il soit à la hauteur des défis auxquels est confrontée notre Sécurité sociale. C’est ce qu’attendent les assurés sociaux.

 

* ONDAM : Objectif national des dépenses d’assurance maladie
* CADES : Caisse d’amortissement de la dette sociale
* ACOSS : Agence centrale des organismes de sécurité sociale
* CARSAT : Caisse d’assurance retraite et de la santé au travail

 
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25 octobre 2013 5 25 /10 /octobre /2013 08:20

 

La CGT appelle le patronat à prendre ses responsabilités

 

La CGT a fait le choix il y a un an de signer l’Accord National Interprofessionnel portant création du contrat de génération. Cet ANI créait une nouvelle obligation de négocier sur la place des jeunes dans l’entreprise, et avait le mérite d’inciter les entreprises à recruter les jeunes en CDI et d’aborder les conditions de travail des seniors. Cependant, nous avions dans le même temps interpellé le législateur sur les failles du dispositif, en particulier sur les incitations trop faibles à la négociation, comme sur les obligations de contenu nettement insuffisantes. Un an après, le premier bilan que nous réalisons de ce dispositif démontre malheureusement qu’il ne suffira pas à créer une dynamique en faveur de l’emploi des jeunes et des seniors.

Le patronat est réticent à la négociation

 


Le contrat de génération est une nouvelle illustration de la faiblesse de la négociation collective, et du blocage opéré par le patronat :
- Alors que la loi a été promulguée en avril, les négociations n’ont commencé dans la majorité des entreprises qu’en septembre.
- La négociation est particulièrement faible dans les branches, où seuls 7 accords de branches sont conclus, sur plus de 700 branches existantes (et 280 branches de plus de 5000 salariés)
- Plus de 75% des entreprises de plus de 300 salariés ne disposent ni d’accord, ni de plan d’action alors qu’il s’agit d’une obligation légale
- Dans 52% des cas, les entreprises se dédouanent des pénalités par des plans d’action unilatéraux, au lieu de conclure des accords.
- La négociation est particulièrement faible dans les entreprises de 50 à 300 salariés. Seuls 175 accords ou plan d’action sont conclus dans ces entreprises alors que le pays compte 50 000 entreprises de 50 à 300 salariés (soit 0.003% !)

 

Un contenu qui manque d’ambition


Le contenu des accords et plans d’action reflète malheureusement ce blocage du patronat. Même si le contenu des accords est meilleur que celui des plans d‘action, suite aux actions revendicatives portées par la CGT, certaines avancées ont pu être obtenues. Les discussions se sont souvent faites à minima.
Pour les jeunes :
- Des objectifs de recrutement insuffisants : Seuls quelques accords se traduisent par des créations nettes d’emploi. Lorsque des objectifs de recrutement existent, ils sont souvent en-deçà du nombre de départ en retraite prévus.
- Peu de réduction de la précarité et peu de transformation de CDD en CDI
- De nombreux accords ou plans d’action se limitent à la reprise des dispositions légales sur les stages et l’apprentissage par exemple.
Pour les seniors :
- Des dispositions intéressantes existent mais sont souvent la reprise des dispositions des accords seniors négociés depuis 2011
- Très peu de dispositions pour lutter contre la pénibilité, alors qu’il s’agit d’un sujet obligatoire de négociation
- Un nombre très limité d’embauches de seniors.

Un risque d’effet d’aubaine


95% des entreprises qui demandent l’aide forfaitaire de 4000€ annuel comptent moins de 50 salariés et n’ont pas d’obligation de négocier. Nous craignons que cette aide se traduise par des effets d’aubaine, et profite à des employeurs qui avaient de toute manière décidé de recruter.

La CGT attend des mesures fortes pour l’emploi des jeunes et des seniors.

 

                                   
Les jeunes et les seniors sont les premières victimes de la crise et du chômage. Alors que, dans le cadre de la réforme des retraites, le gouvernement vient de décider d’allonger la durée de cotisation, il serait avisé de prendre immédiatement des mesures fortes pour l’emploi.

La CGT demande notamment :


- L’application des sanctions prévues par la loi pour toutes les entreprises de plus de 300 salariés qui n’ont pas ouvert de négociation
- La pénalisation des entreprises ayant recours aux plan d’action, en les obligeant à rouvrir une négociation l’année suivante
- La révision du dispositif de rupture conventionnelle, qui constitue le premier motif de fin de contrat pour les seniors et est utilisé pour contourner le droit du licenciement
- L’adoption d’une loi pour règlementer les stages en entreprises
- Le conditionnement des 200 milliards d’aides fiscales et sociales aux entreprises à leur politique d’emploi et de salaires

 

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24 octobre 2013 4 24 /10 /octobre /2013 09:41

Les réquisitions du Parquet de Paris, au procès de l'Union des Industries et des Métiers de la Métallurgie (l’UIMM) viennent d’être rendues publiques. Le procureur a requis 2 ans de prison avec sursis et 250 000€ d'amende contre l'ancien dirigeant de l'UIMM, Denis GAUTIER-SAVAGNAC, poursuivi pour abus de confiance et travail dissimulé et dont la stratégie de défense s'est essentiellement fondée sur le silence. Des réquisitions bien modérées, compte tenu de l'importance de l'affaire.

Pour la CGT, une seule certitude, 600 millions d’euros volatilisés dont plus de 17 millions d’euros sont sortis  en liquide des caisses du patronat de la métallurgie.

Ces sommes colossales ont vraisemblablement été utilisées pour combattre les revendications légitimes des salariés, pour casser le droit du travail et la construction du rapport de force, notamment par la constitution de caisses anti-grèves au service des patrons d’entreprises.

La CGT exige que la lumière soit faite sur ces sommes colossales volées aux salariés de la métallurgie, comme elle exige la restitution de l'argent détourné. Elle dénonce un système organisé s’apparentant au grand banditisme. Seules des condamnations exemplaires, permettront de garantir que ces pratiques font désormais partie du passé. Le jugement sera prononcé le 10 février 2014.

A L’heure où la CGT se mobilise, en particulier le 5 novembre 2013 à Roanne, pour soutenir des syndicalistes dont le seul « crime » est d’avoir défendu leurs droits et ceux des salariés, démonstration est faite que les truands ne sont pas du côté de la CGT !

 

Plus d'explications :

 

Le procès de plusieurs dirigeants de l’UIMM (ils sont 10 plus 5 témoins assistés) ainsi que la fédération patronale fait la une de l’actualité depuis plusieurs jours. Les investigations avaient débuté en septembre 2007.

Alors que ce sont les dirigeants patronaux qui ont été envoyés en correctionnel suite à une instruction menée par le juge Roger Le Loir, on assiste à une opération visant à transférer le problème vers les organisations syndicales de salariés, et étudiantes dans une moindre mesure. Celle-ci est relayée dans les médias audiovisuels, dans une partie de la presse, etc. Cette campagne médiatique interpelle et peut perturber les salariés. Il faut donc rétablir les faits.

Les articles et documents publiés par la presse mettent en lumière de nombreuses pratiques financières très souvent illégales, organisées et orchestrées par l’UIMM et dont les premiers bénéficiaires sont les anciens dirigeants de l’UIMM eux-mêmes.

Primes occultes, frais de représentation et travail dissimulé

Il est rapporté, selon des sources judiciaires (l’ordonnance de renvoi en correctionnel) que tous ces dirigeants de l’UIMM, en plus de salaires très importants, s’octroyaient des primes en espèces chaque année pouvant atteindre 27 000 euros. D’autres versements en chèques sont évoqués avec des montants plus importants dépassant pour certains les 100 000 euros. A cela s’ajoutaient des frais de représentation et bien d’autres choses.

L’UIMM aurait, quant à elle, pratiqué le travail dissimulé et des opérations financières douteuses en interne. Dans ces conditions, il est de bonne guerre que messieurs Denis Gautier Sauvagnac, délégué général puis président de l’UIMM et son compère Dominique De la Lande de Calan, délégué général adjoint tentent de détourner les projecteurs vers d’autres questions et problématiques que leur propre responsabilité.

Une caisse anti-grève de 600 millions d’euros

Quelques rares médias évoquent une caisse anti-grève de 600 millions d’euros qui servait, comme son nom l’indique, à aider les directions d’entreprise lors de conflits du travail. Cet argent permettait de rembourser les journées de travail « perdues ». Ces faits seraient confirmés par des DRH de grandes entreprises comme PSA par exemple à propos du conflit d’Aulnay en 2007. D’ailleurs, les dirigeants de l’UIMM ne s’expriment jamais là dessus.

L’enquête ne révèle aucun versement à une structure de la CGT

La cellule du Tracfin (Traitement et Actions Courtes contre les Circuits Financiers Clandestins), un service dépendant du ministère de l’Economie et des Finances, a mis en évidence cette financiarisation opaque. Elle évoque également des flux financiers entre l’UIMM et les syndicats de salariés mais aussi étudiants.

Dans son enquête, le Tracfin a perquisitionné les locaux de l’UIMM et de tous les différents syndicats, fédérations voire confédérations, hormis ceux de la fédération CGT et de la confédération CGT.
Dans la période concernée, soit 2000 à 2007, l’instruction a constaté qu’il n’y a pas eu de versement supérieur à 500€ (cette somme étant le minima des montants vérifiés) de la part de l’UIMM à ces organisations de la CGT,. C’est la raison pour laquelle la fédération CGT de la métallurgie comme la confédération CGT n’ont pas suscité d’intérêts aux yeux de cette cellule policière.
Toutes les autres organisations syndicales ont, semble t-il et selon l’enquête, reçu des versements. Ces affirmations ont été démenties par les syndicats. Ainsi, officiellement, la FGMM CFDT a publié un communiqué indiquant qu’elle avait reçu la somme de 21 626,13 euros de 2002 à 2006, correspondant à des remboursements de frais de participation à des réunions paritaires.
Pour sa part, en revanche la FTM CGT fait savoir que ces remboursements lui ont toujours été refusés jusqu’à il y a 3 ans. « Il a fallu attendre l’année 2010 avec la négociation et la signature d’un accord sur l’exercice du droit syndical pour que nous puissions percevoir ces remboursements. Ils sont limités dans l’accord à 20 000 euros par an, sur présentation de factures ou titres de transport bien évidemment », précise la CGT Métallurgie.

Des financements politiques

Des médias évoquent des liens et des financements politiques comme le RPR du temps de Jacques Chirac. Il faut dire que Dominique De la Lande de Calan est un proche d’Alain Madelin et a été élu régional RPR en Bretagne.

La CGT Métallurgie entend faire respecter sa probité

L’avocat de M Gautier-Sauvagnac, a indiqué sur les ondes de France Inter le 15 octobre 2013, que son client ne livrera pas de noms sur cette affaire, qu’il convient pour la sérénité nationale de la profession, de ne pas aller vers un "grand déballage" et qu’il ne souhaite pas trahir des gens avec qui il a noué des bonnes relations.

Au contraire, "la FTM-CGT souhaite que la justice détermine avec précision les montants exacts et les bénéficiaires de ce financement illégal, et bien sûr, qu’elle sanctionne sévèrement ceux qui ont commis ces infractions à la loi.

La lumière doit également être faite sur les 600M€ de l’UIMM ponctionnés dans les entreprises et qui auraient servi de caisse anti-grève pour le patronat. Il faut que la justice détermine les entreprises bénéficiaires, ainsi que les montants octroyés.

Au regard de cette affaire scandaleuse, tant pour le milieu patronal que syndical, la FTM-CGT entend faire valoir ses droits et elle fera respecter sa probité dans ce dossier.
Nous prendrons toutes les mesures nécessaires et possibles, y compris juridiques, pour y parvenir."

Toute la vérité doit être faite !

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22 octobre 2013 2 22 /10 /octobre /2013 14:53

En s'opposant à l'amnistie sociale, le gouvernement social-démocrate de Jean-Marc Ayrault  a foulé aux pieds un vote favorable des élus de la République que sont les sénateurs ; désavoué le ministre de la Justice qui s’était prononcé en faveur du texte et cèdé aux pressions de la droite et de l’extrême droite.

 

De plus en plus de militants sont frappés par la criminalisation de l’action syndicale. La CGT a décidé de lancer une grande campagne nationale pour les libertés syndicales.
Le 16 octobre à la CGT à Montreuil, des militants sont venus témoigner de l’acharnement dont ils sont victimes et débattre de la construction d’une proposition de loi visant à décriminaliser l’action collective.
Le 5 novembre 2013, un grand rassemblement national aura lieu à Roanne, le jour où les 5 syndicalistes de Roanne, symboles de cette criminalisation, seront convoqués au tribunal.

 

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21 octobre 2013 1 21 /10 /octobre /2013 09:43

 

Le projet de loi portant réforme du système ferroviaire, présenté au Conseil des Ministres du 16 octobre 2013, s’inscrit dans les cadres idéologiques d’une libéralisation du rail qui ont déjà fait la preuve de leur nocivité, de leur inefficacité, notamment au Royaume Uni.

Marqué du sceau de l’austérité, il ne permet pas les investissements nécessaires pour assurer l’égalité de traitement, la qualité de service et mettre fin aux dysfonctionnements actuels. Il ne permet pas davantage de rénover et développer un réseau qui souffre sur de trop nombreuses lignes et dans de trop nombreux territoires de vétusté et d’insuffisances à cause du sous-investissement.

Ce projet de loi répond et devance les injonctions de Bruxelles, visant l’éclatement du système ferroviaire et la généralisation de l’ouverture à la concurrence. C’est pourtant cette même politique qui a déjà conduit en Europe à l’abandon de nombreuses liaisons, au déclin du fret ferroviaire et au total à un service plus coûteux eu égard aux résultats.

Une toute autre réforme est nécessaire. Elle est indispensable pour précisément corriger les erreurs du passé et pour emprunter une voie opposée à celle qui est suivie actuellement. Le système ferroviaire doit être construit au service de l’intérêt général et répondre aux besoins de la nation, des territoires et des populations. Le maillage territorial doit assurer l’égalité territoriale aux niveaux national, régional et local.

La CGT affirme à nouveau son attachement indéfectible à l’unicité d’une entreprise ferroviaire de service public intégrée.

La reconquête du fret ferroviaire marchandises est un impératif économique, social et environnemental. Elle doit donc être un objectif du projet de loi au même titre que le développement du trafic voyageurs. Les deux types de trafic sont intimement liés.

Le système ferroviaire, les obligations de service public, l’impératif absolu de sécurité induisent des obligations spécifiques pour les cheminots. Seul un statut social de haut niveau peut permettre de répondre à ces contraintes et d’assurer la sécurité. C’est donc l’inverse du dumping social provoqué par l’ouverture à la concurrence que permet le projet.

L’aménagement du territoire, la cohésion sociale, le développement économique, le financement des politiques publiques sont, pour la CGT, les raisons d’être du Service Public … à commencer par le service public ferroviaire !

La question de la réforme ferroviaire concerne donc l’ensemble des salariés et plus généralement les populations, les équilibres territoriaux. Les enjeux économiques, sociaux et environnementaux sont considérables.

La CGT, forte de ses propositions, agira donc pour défendre l’intérêt général à partir des besoins des salariés, des populations et des territoires.

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19 octobre 2013 6 19 /10 /octobre /2013 12:38

Selon une étude du cabinet Cegos publiée lundi 14 octobre, près d’un salarié sur deux (49%) compte garder une activité professionnelle pendant sa retraite, en majorité par souci d’argent

Parmi eux, 18% disent avoir envie de rester actif professionnellement et 31% estiment devoir le faire pour avoir un complément de revenu. Et, petites retraites obligent, les fonctionnaires sont 35% à envisager de travailler pour compléter leur revenu. La même enquête révèle que les salariés sont majoritairement défavorables au principe d’un allongement de la durée du travail, mais un quart d’entre elles se disent personnellement prêtes à travailler plus longtemps et à temps plein, 37% sont d’accord pour travailler plus longtemps mais à temps partiel, et 38% excluent de partir plus tard à la retraite.

 

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