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7 septembre 2016 3 07 /09 /septembre /2016 13:22

 Communiqué de la CGT et de l’Union départementale de la Loire

Suite au rendu de jugement de Martin du 6 septembre 2016

"La répression n’a pour effet que d’affermir la volonté de lutte de ceux contre qui elle s’exerce et de cimenter leur solidarité…."

Mardi 6 septembre, notre Camarade Martin, a été reconnu coupable par le tribunal correctionnel de Saint-Etienne d’avoir blessé, à lui seul, lors d’une manifestation contre la loi travail, 7 policiers casqués avec boucliers et matraques en main.

On croit rêver !

Le verdict est tombé, 8 mois de prison avec sursis et 3850 euros d’indemnités à verser aux 7 policiers.

C’est un jugement inique !

Depuis l’arrestation de Martin et des 3 autres camarades, la CGT n’a de cesse de revendiquer que ce procès ne soit pas un procès politique et que la justice tranche en toute indépendance. Pour rappel, Nina, Jules et Yvan avaient été relaxés le 13 juillet, le parquet a fait appel de cette décision, soutenu en cela par le député socialiste Gagnaire. Aujourd’hui, à la vue de cette sentence extrêmement lourde, preuve est faite, que ce jugement est un jugement politique. La volonté d’anéantir toute forme de contestation au pouvoir en place est bien là, sous-jacente, appuyée par l’état d’urgence, totalement inefficace dans la lutte contre le terrorisme, mais redoutable pour l’expression de la démocratie…

  • Ils veulent faire taire cette jeunesse qui revendique un avenir serein échappant aux incertitudes du lendemain et aux dictats patronaux.
  • Ils veulent faire taire cette rue qui conteste la politique du capital et le retour à des conditions de vie et de travail semblables à celles décrites par Zola.
  • Ils veulent faire taire les droits des salariés les plus élémentaires et d’ailleurs constitutionalisés : ceux de contester, revendiquer et manifester.

La CGT est porteuse de cette contestation ; Elle est aussi porteuse de propositions progressistes pour un code du travail digne du XXIème siècle, et des avancées sociales à travers une autre répartition des richesses créées par le travail.

  • Ce n’est donc pas un hasard, si ces militants sont les victimes d’une répression acharnée et sans précédent depuis le début du conflit contre la loi travail. Militants dont il convient au passage de saluer le travail et le courage dans ce bras de fer les opposant aux directions d’entreprises et aux pouvoirs publics.
  • Ce n’est donc pas un hasard, si le seul recours de ce gouvernement, face au rejet massif de cette loi imposée par l’utilisation à 3 reprises du 49.3 est la criminalisation de l’action syndicale et singulièrement de la CGT d’ailleurs offensée et insultée.

Cette loi, mauvaise pour les salariés au printemps, l’est toujours à l’automne. Elle doit être abrogée. La lutte doit donc continuer et de nouvelles actions vont se décider dans les jours à venir. D’ores et déjà le 15 septembre doit être une grande journée de lutte, de grève et de manifestations. La CGT ne lâchera rien, surtout pas les militants qui se battent contre la régression et les injustices sociales et pour l’intérêt collectif. La lutte continue.

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7 septembre 2016 3 07 /09 /septembre /2016 13:19

    Il y a 80 ans le Front populaire a permis d’importantes conquêtes sociales, que les luttes sociales depuis ont préservées et étendues contre les nombreuses tentatives du patronat et des gouvernements de les réduire.

Enseignements d’un moment fort de l’histoire française et européenne.

L’histoire du Front populaire s’inscrit dans une période qui va de 1933 à 1938. À cette époque, le capitalisme mondial sort de la crise de 1929. Le chômage de masse a envahi toute l’Europe, la vague fasciste taraude partout la démocratie et la paix, de l’Italie à l’Allemagne en passant par l’Espagne. La nouvelle Union soviétique émerge. Encerclée et agressée depuis la révolution de 1917, elle se replie après d’immenses sacrifices tout en s’affirmant être une nouvelle puissance mondiale. Le meilleur et le pire se côtoient dans un monde encore bien secoué par les effets d’une guerre sanglante qui a ravagé toute une jeunesse. Si le conflit de 1914-1918 est terminé, le bras de fer de la classe dominante, symbolisée par les 200 familles, avec le monde du travail qui aspire à sortir de la misère, lui, se durcit.

Le Front populaire de 1936 a été, après la Commune de Paris, à la fois une immense victoire et un immense espoir. Il n’a duré certes que mille jours. Mais si on prend en compte les avancées sociales et sociétales qu’il a permis à notre pays, il est toujours là, et bien là, dans l’expression des valeurs portées par ceux qui luttent et se rassemblent pour faire reculer les forces de l’argent et imposer le partage contre l’égoïsme.

Les plus de l’année 1936

  • 12 janvier : programme du Rassemblement populaire soutenu par 9 organisations.
  • 16 février : victoire du Frente Popular en Espagne.
  • 2-5 mars : réunification de la Cgt à Toulouse.
  • 3 mai : victoire électorale du Front populaire.
  • 24 mai : 500 000 personnes honorent la Commune de Paris au mur des fédérés
  • 7 juin : accords de Matignon.
  • 11 et 12 juin : loi sur les conventions collectives, les congés payés, la semaine de 40 heures.
  • 2 juillet : la scolarité est prolongée jusqu’à 14 ans.
  • 14 juillet : grand défilé à Paris de 400 000 personnes jusqu’à la place de la République.
  • 31 décembre : loi sur la conciliation et l’arbitrage dans les conflits du travail.

Les moins de l’année 1936

  • 18 juillet : Franco organise le soulèvement contre la République espagnole.
  • 7 août : le gouvernement choisit la « non-intervention » dans la guerre d’Espagne. Première ligne de fracture entre le PS et le PCF.
  • Du 22 au 30 octobre : premières tensions entre les partis du Front populaire, d’un côté les Radicaux qui trouvent que le gouvernement Blum va trop loin et de l’autre le PCF qui critique ses atermoiements.

La droite extrême et l’Espagne franquiste en embuscade

Le 18 novembre 1936, Roger Salengro, alors ministre de l’Intérieur, se suicide à la suite d’une campagne calomnieuse de l’extrême-droite relayée à l’Assemblée nationale. Ce moment tragique est significatif de l’activité quasiment terroriste de la droite extrême de l’époque. Elle est confortée par le travail de sape du patronat et de chefs militaires, dont Philippe Pétain, qui ont tout fait pour affaiblir les moyens de l’armée et le pays. Dans ce contexte, la non-intervention de la France pour soutenir la République espagnole a créé une énorme fissure au sein de l’alliance du Front populaire. Dans le même temps, le parti radical fera tout entre 1937 et 1938 pour freiner le train des réformes sociales

 En conclusion du désenchantement, la chute du gouvernement Blum, le 8 avril 1938, sera suivie de la répression sauvage du gouvernement Daladier, le 20 novembre 1938, à l’encontre de l’appel à la grève générale de la Cgt pour abandonner la semaine de 40 heures. Ce que l’on retient aujourd’hui, c’est l’intervention massive du mouvement populaire qui a certainement empêché une arrivée rapide du scénario catastrophe qu’ont vécu les Italiens, les Allemands et dans la foulée les Espagnols, dans le contexte de la préparation de la deuxième guerre mondiale. Les syndicalistes d’aujourd’hui ne peuvent que lui exprimer un profond respect.

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6 septembre 2016 2 06 /09 /septembre /2016 22:41

 Communiqué commun de la CGT, de l’Union Départementale CGT du Pas de Calais et de la Fédération CGT des Ports et Docks

 Depuis plusieurs années, les populations du Moyen Orient et d’Afrique Orientale subissent de multiples conflits, bien souvent provoqués et entretenus dans l’intérêt capitaliste de grandes puissances telles que la France, l’Angleterre, les Etats-Unis, privant au passage ces peuples et leurs pays de leurs richesses, les laissant dans la misère la pauvreté et le désarroi.

Aujourd’hui, dans le Calaisis, plus de 10 000 réfugiés ayant fui ces conflits, vivent dans des conditions inhumaines, indignes du pays des droits de l’Homme. Chaque jour, ils mettent leur vie en péril en tentant de rallier l’Angleterre, injustement présenté comme un eldorado, mais en réalité vivier d'une main d'oeuvre bon marché et exploitée.

.

Après avoir reçu les bombes des pays occidentaux, avoir fait plusieurs milliers de kilomètres pour rejoindre Calais, n’ayant plus rien à perdre, ils sont prêts à tout pour traverser, mettant en danger la population et les travailleurs calaisiens. La France, l’Angleterre et les Etats-Unis (entre autres) portent une lourde responsabilité sur les flux migratoires, en menant des guerres sur fond d’intérêts économiques.

A travers cette situation, la rocade portuaire, le port de Calais et le Tunnel sous la Manche se retrouvent pris en otage de hautes clôtures et de barbelés, ce qui n’empêche pas les réfugiés, déterminés à tenter, au risque de leur vie ainsi que celles des travailleurs calaisiens, de monter dans les camions en provoquant des barrages sous l’impulsion des passeurs. Ces derniers temps, et cela va en s’amplifiant, sous l’influence d’un contexte d’élections politiques, cette situation est récupérée de façon malsaine par l’extrême-droite.

Les travailleurs et la population calaisienne ne doivent pas se tromper de cible. L’Europe et les gouvernements des pays qui la composent, doivent répondre par la diplomatie et des mesures humaines, et non pas ériger des murs. La population calaisienne, les salariés du port, du tunnel, ainsi que les réfugiés eux-mêmes, se sentent abandonnés à leur sort. Il est urgent d’allier nos forces afin que soit réglée politiquement cette situation, de peser sur les grandes puissances pour faire cesser les massacres au Moyen Orient, de faire prendre ses responsabilités à l’Angleterre, et de mettre en sécurité les salariés travaillant dans le Calaisis.

La nature a horreur du vide et cette situation ne doit pas opposer la population calaisienne et ses travailleurs aux réfugiés, car pendant ce temps, les responsables de cette situation restent au chaud et envoyent des bombes !

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6 septembre 2016 2 06 /09 /septembre /2016 13:57

Cette dixième édition du baromètre Ipsos/Secours Populaire sur la question de la précarité en France, met l'accent sur la question de la santé.

Parmi les Français les plus pauvres, les personnes dont le revenu mensuel net du foyer est inférieur à 1 200 euros, la moitié a déjà renoncé ou retardé une consultation chez le dentiste, soit un bond de 22 points par rapport à 2008, et 4 sur 10 un rendez-vous chez un spécialiste (+3% par rapport à 2008) ou un ophtalmologiste (39%, +9 points), selon ce baromètre.

64% des foyers les plus modestes, indiquent avoir déjà rencontré des difficultés au moment de payer des actes médicaux mal remboursés par la Sécurité sociale. Disposer d'une mutuelle santé est financièrement compliqué pour 53% de ces ménages modestes, et 48% d'entre eux n'ont pas les moyens de se procurer une alimentation saine. "Dans ses permanences d'accueil, le SPF (Secours populaire français, NDLR) perçoit une dégradation de l'état de santé de familles, de mères seules, de jeunes, de retraités, de beaucoup d'enfants.Fait récent, le travail n'apporte plus forcément la garantie d'une autonomie financière: certains salariés ne sont plus à l'abri des privations et peinent également à se soigner".

Sur l'ensemble des Français interrogés, 68 % estiment que les inégalités en matière d'accès à la santé se sont aggravées au cours des dernières années. Plus du tiers des sondés (38%) a déjà connu la pauvreté et cette proportion augmente (3 points de plus par rapport à 2015, selon le baromètre Ipsos) "Comme le pointait déjà le baromètre Ipsos-SPF en 2013, les femmes sont souvent le plus affectées (39%). Emplois précaires, temps partiel subi, chômage : ces dernières paient un lourd tribut à la crise mais aussi aux persistantes inégalités de genre.

Les ouvriers et employés comptent aussi parmi la catégorie la plus exposée", explique l'association. Les Français anticipent un avenir sombre pour eux comme pour leurs proches: plus d'un sur deux (55 %) juge que sa vie quotidienne est menacée par la pauvreté, un peu moins que l'année dernière mais 10 points de plus qu'en 2007 (45%), avant la crise économique. Les Français sont également 83% à penser que les risques que leurs enfants connaissent une situation de pauvreté sont plus élevés que pour leur génération.

Enquête réalisée du 11 au 15 juillet 2016 auprès d'un échantillon représentatif de 1 000 personnes âgées de 15 ans et plus.

10e baromètre Ipsos / Secours Populaire de la pauvreté from Ipsos France

Le seuil de niveau de vie en France

 

  • Le seuil de pauvreté en France, à 50% du revenu médian

Personne seule : 833 euros

Familles monoparentales : 1 083 euros

Couples sans enfant : 1 250 euros

  • Revenu median

Personne seule : 1 521 euros

Familles monoparentales : 1 995 euros

Couples sans enfant : 2 952 euros

  • Le seuil de richesse au double du revenu median

Personne seule : 3 042 euros

Familles monoparentales : 3 990 euros

Couples sans enfant : 5 903 euros

Données fournies par l'Observatoire des Inégalités en août 2016

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6 septembre 2016 2 06 /09 /septembre /2016 13:50

L’adoption de la loi travail ne nous fera pas renoncer

 

En plein cœur de l’été, le gouvernement a dégainé pour la troisième fois consécutive le 49-3 pour passer en force la Loi Travail. Ainsi, Hollande, Valls et El Khomri évincent tout débat parlementaire, méprisent le monde du travail et une grande majorité de la population. Cette loi vise à aggraver et généralisé la précarité, en facilitant les licenciements. Elle accentue le chantage à l’emploi par le biais des « référendums » d’entreprise, transforme les missions des médecins du travail (ce qui contribuera à dégrader encore la santé des travailleurs). Sans oublier l’attaque la plus violente : l’inversion de la hiérarchie des normes qui permet de déroger au code du travail ou à l’accord de branche par accord d’entreprise, au détriment des salariés.

Comme pour le Contrat Nouvelle Embauche qui avait été jugé illégal en 2007 au regard des conventions de l’Organisation Internationale du Travail, la loi Travail viole elle aussi les conventions 87 et 98 de l’OIT.

L’adoption de la loi ne doit pas nous faire renoncer.

En 2006, la rue a fait reculer le gouvernement sur le Contrat Première Embauche (CPE) après la vote et la loi n’a jamais été mise en œuvre !  Ce qui a été possible en 2006 doit l’être en 2016. Le gouvernement doit reculer face à la mobilisation

Le gouvernement, extrêmement affaibli, entretient la confusion mettant sur le même plan menaces terroristes et contestation sociale (alors même qu’un récent rapport parlementaire démontre le peu d’utilité de l’Etat d’urgence dans la lutte contre le terrorisme). Le gouvernement aux abois vient pourtant de le prolonger pour six mois, se réservant ainsi la possibilité d’interdire les manifestations syndicales.

Pour l’abrogation de la loi Travail

Pour l’interdiction des licenciements

Pour l’augmentation des salaires et des pensions

Pour le maintien et le renforcement du code du travail et des statuts

Pour la réduction du temps de travail et le partage des richesses

 Jeudi 15 septembre, GREVE et MANIFESTATIONS pour gagner L’ABROGATION DE LA LOI TRAVAIL

 Rassemblements :

•Cherbourg à 10h30

•Saint-Lô à 15h30

•Avranches  (heure à déterminer) •

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5 septembre 2016 1 05 /09 /septembre /2016 22:20

 Forum social 2016

 

À cinq jours de la mobilisation unitaire du 15 septembre, le forum social de la Fête de l’Humanité est un événement dont la CGT et la Nouvelle Vie Ouvrière sont partenaires.

Dans cet entretien, Virginie Gensel, dirigeante de la CGT en charge de l’information et la communication et Patrick Apel-Muller, directeur de la rédaction de l’Humanité évoquent le contenu particulier de l’édition 2016 du Forum social de la Fête de l’Humanité.

Le programme du Forum social sur le site de la Fête de l’Humanité.

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1 septembre 2016 4 01 /09 /septembre /2016 14:16

 Déclaration commune CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, UNL, FIDL

La loi Travail n’est pas bonne pour les salarié-e-s et les jeunes. Elle ne le sera pas non plus pour l’économie du pays. Alors que le chômage et la précarité augmentent, en affaiblissant les conventions collectives au profit des accords d’entreprise, cette loi accroît la concurrence entre les entreprises poussant à l’alignement sur le « moins offrant » pour les salariés. Cette logique de dumping social va engendrer davantage de flexibilité et de précarité et remettre en cause nombre d’acquis sociaux. Cette loi contrevient aux conventions 87, 98 et 158 de l’Organisation Internationale du Travail relatives à la négociation collective, aux libertés syndicales et aux licenciements. Les organisations syndicales étudient tous les recours et moyens juridiques possibles pour s’opposer à la mise en œuvre de la loi Travail.

L’emploi, les salaires et les conditions de travail restent des préoccupations majeures pour les citoyen-ne-s. Le chômage et la précarité sont des fléaux pour notre pays. Les créations d’emplois, dans le privé comme dans le public, sont pourtant nécessaires pour répondre aux besoins de toute la société. La stabilité et la qualité des emplois sont non seulement gage de progrès social et de qualité de vie pour les salarié-e-s et les jeunes, mais sont aussi un facteur essentiel de création d’emplois.

La loi Travail tourne le dos à cet enjeu !

Tous les pays qui ont fait l’expérience d’une telle réforme du droit du travail (Italie, Espagne, Portugal, Grèce, Allemagne) en mesurent aujourd’hui les conséquences néfastes. Affaiblir le code du travail, c’est affaiblir les droits de tous les salarié-e-s ! Il est clair qu’à terme la fonction publique sera aussi concernée car nombre de règles statutaires relève de la transposition de dispositions du code du travail (dialogue social, respect de la hiérarchie des normes et des droits collectifs, temps de travail, etc.). C’est pourquoi nos organisations continueront à mener tous les débats nécessaires avec les salarié-e-s et les jeunes pour, à l’inverse de cette loi, promouvoir d’autres propositions, obtenir son abrogation et gagner de nouveaux droits pour toutes et tous. Pendant l’été, de nombreuses initiatives locales se sont développées et la carte postale au Président de la République a été largement utilisée. Comme nous l’avons écrit au Président de la République, « on se retrouve à la rentrée... », notamment sur les meetings et débats unitaires déjà programmés.

Les organisations dénoncent les faits de répression dont sont aujourd’hui victimes des militant-e-s syndicaux-ales, des jeunes, des salarié-e-s et des agents publics. Les organisations syndicales de salarié-e-s et de jeunesse CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, UNL, FIDL appellent les salarié-e-s, privé-e-s d’emploi, étudiant-e-s, lycéen-ne-s, retraité-e-s à se mobiliser massivement pour réussir la journée d’actions du 15 septembre contre la loi Travail, selon des modalités décidées localement (rassemblements, manifestations, grèves, etc…), pour obtenir l’abrogation de cette loi et conquérir de nouvelles garanties et protections collectives

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31 août 2016 3 31 /08 /août /2016 19:41
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29 août 2016 1 29 /08 /août /2016 11:31

 

    Après plusieurs mois de lutte contre la loi Travail et pour défendre les revendications spécifiques des retraités, comme lors de la journée d’action du 9 juin, la commission exécutive de l’UCR-CGT réunie le 30 juin avait analysé lucidement l’actualité pour préparer la rentrée. Le rapport de Gilka Georges(1) a fait état d’un climat de « violences sociale et physique », en France comme en Europe, avec les assassinats d’un couple de policiers chez nous, d’une députée travailliste en Grande Bretagne à quelques jours du référendum sur la sortie de l’Europe. Alors que certains intervenants ont décelé une montée du racisme dans le vote en faveur du « Brexit », d’autres ont  souligné les effets cumulés du dumping social dans un pays qui a, plus que chez nous, dérèglementé le droit du travail. Cela a pu conduire des électeurs britanniques à voir les travailleurs détachés comme des concurrents pour accéder à l’emploi, voire au logement et même aux urgences hospitalières du NHS. D'autant que la presse d’outre-Manche ne rate pas une occasion d’attiser la haine sur ces questions.

Voilà qui nous ramène à la violence sociale dont le rapport a souligné qu’il s’agit des conséquences de la dérèglementation du travail dans tous les pays d’Europe, se traduisant partout par davantage de précarité et moins de revenu pour les salariés et pour les retraités.

Non, cela ne va pas mieux

Notons, au passage, que cette analyse du rapport de Gilka Georges a été confirmée par deux études de l’Insee publiées la dernière semaine de juin. La première porte sur les revenus des ménages en 2015 en France avec quelques comparaisons européennes. Certes, elle nous dit que le taux de pauvreté est moins important chez les retraités que chez les tranches d’âge plus jeunes. Mais elle indique aussi que les personnes de plus de 65 ans « sont relativement plus nombreuses dans la moitié de la population la plus modeste en terme de niveau de vie ». Maigre consolation, la situation est pire pour les actifs et les retraités dans des pays qui ont « réformé le marché du travail » dans le sens voulu par la Commission européenne. Il y a aujourd’hui un taux de pauvreté de 16,7 % en Allemagne, de 16,8 % au Royaume Uni, de 19,4 % en Italie et de 22,2 % en Espagne contre 14 % en France.

L’autre étude qui vient justifier la combativité des retraités CGT exprimée lors de cette commission exécutive du 30 juin, porte sur les salaires perçus en 2013 et indique que leur pouvoir d’achat a baissé de 0,3 % cette année après une baisse de 0,2 % en 2012. S’agissant des retraités, leur situation n’a cessé d’empirer depuis cette date puisque les pensions n’ont pas connu la moindre augmentation en 2014 et 2015.

Journée d’action unitaire le 29 septembre

Il est même question de ne rien donner aux retraités en octobre prochain, ce qui donne encore plus d’importance à la préparation de la journée d’action unitaire du 29 septembre. Le fait que cette action ait lieu deux jours seulement avant la date à laquelle des millions de retraités espérent un relèvement des pensions a fait débat. « Elle arriverait trop tard pour peser sur le gouvernement » ont estimé certains intervenants. Pas du tout, selon d’autres, à condition d’utiliser tout le mois de septembre dans nos organisations locales pour multiplier les initiatives, unitaires si possibles. À ce propos, il a été suggéré de réfléchir à des initiatives plus variées et plus spectaculaires que les rassemblements qui se tiennent souvent devant les préfectures. De rechercher une expression plus régulière dans la presse régionale et locale pour faire connaître et populariser les actions des retraités.

Dire stop à la régression sociale

Enfin, s’il fallait une preuve de plus de l’utilité d’un syndicalisme de retraités dynamique et combatif pour les prochaines années, les enjeux évoqués par Bernard Thibault lors de la présentation de son livre intitulé « La troisième guerre mondiale est sociale » devant la Commission exécutive ont été plus que convaincants. L’ancien secrétaire général de la Cgt a multiplié les exemples et les données chiffrées pour montrer que le patronat est en guerre contre le monde du travail sur toute la planète. À la remise en cause des conditions de travail et du salaire direct sur fond de concurrence mondialisée, s’ajoute la volonté de réduire les sommes consacrées en pensions de retraite comme à la protection sociale. Ce n’est donc pas le moment de baisser les bras.

(1) Gilka Georges est membre du bureau national de l’UCR CGT  et plus particulièrement chargée de l’espace « femmes retraitées »

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27 août 2016 6 27 /08 /août /2016 15:21

   

Les collectivités locales sont dans l’oeil du cyclone d’une réforme marquée du sceau de l’austérité et de l’ordre néolibéral. Regroupements, fusions, souvent à marche forcée éloignent les citoyens des centres de décisions.

  Pourquoi cette reconfiguration du territoire ?

  La réforme territoriale n’est pas à regarder par le seul prisme de la réforme des collectivités. En réalité, la reconfiguration du territoire est un peu comme la clef de voûte d’une succession de réformes mises en place depuis plusieurs années : celle de l’État, de l’enseignement supérieur et de la recherche, de la santé, du ferroviaire… Elles vont toutes dans le même sens, celui d’une autre conception de la société axée sur la compétitivité, l’attractivité et la concurrence. On regroupe, on rassemble, on spécialise et on concentre les moyens au nom d’une logique économique européenne libérale et d’une réduction massive de la dépense publique. Une conception aux enjeux anti-démocratiques majeurs qui tranche avec toute l’histoire de notre pays depuis la Révolution de 1789… Les élites décident, les citoyens et les salariés, pourtant directement concernés, n’ont même plus voix au chapitre.

Quelles conséquences sur la vie quotidienne des citoyens ?

 L’inquiétude est forte, en particulier chez les retraités. Les modes de vie sont bousculés. Par exemple, la commune est leur principal lieu de vie. Ils y trouvent, encore, des services dont ils ont besoin comme les transports, les services publics, le médecin, les commerces, les loisirs ou la culture… Les regroupements et les fusions, plus de 400 projets sont actuellement en cours, modifient les repères et compliquent sensiblement le quotidien. Les décisions sont prises ailleurs : Communauté de communes, métropole, région…sans tenir compte des besoins.

En réalité, plus on regroupe, plus ça éloigne. Plus de médecin au village et l’hôpital à des dizaines de kilomètres, plus de poste, plus de CCAS, de cinéma… Et souvent, plus de transports gratuits… Donc, moins de déplacements possibles… On constate un vrai mal-vivre des retraités. Au-delà, ces recentrages ont d’autres conséquences. C'est le cas de la réforme des Coderpa. Dans les nouvelles structures comme le Conseil départemental de la citoyenneté et de l’autonomie, les représentants syndicaux n’auront plus la parole sur les financements des besoins.

Désengagement de l’État ou autre forme de centralisation ?

Certains peuvent croire à la disparition des compétences de l’État. Or, on assiste bien à une recentralisation de l’État, mais à l’échelle de nouvelles grandes régions dont le préfet est désormais une sorte de gouverneur ayant pouvoir hiérarchique sur le préfet du département. Simplement, on assiste à un éloignement des décisions. Mais ce qui va être déterminant, c’est la Conférence territoriale de l’action publique qui va réunir annuellement, autour de l’État, les différentes collectivités :région, métropole, grandes agglomérations, Conseils départementaux pour se partager les compétences, mais sans présence citoyenne ou syndicale de quelque nature que ce soit. Il n’y a donc pas disparition de l’État, mais une autre conception de celui-ci au niveau régional qui devient l’espace essentiel de décision. Autre exemple, les Agences régionales de santé (ARS), un lieu important de décisions en matière de santé sont sous l’autorité du Premier ministre et non de celle du préfet de région.

Dis-moi où tu habites, je te dirai qui tu es

 Les départements, les régions et les intercommunalités ont perdu la fameuse clause générale de compétences. La loi NOTRe est censée donner des éléments sur les différentes compétences des uns et des autres. Donc, à première vue, il existe une certaine lisibilité. Mais le vrai problème est la situation inégalitaire des citoyens devant les institutions de la République. Selon l’endroit où on travaille, où on habite, où on étudie, ces institutions n’ont pas forcément les mêmes compétences. Par exemple, la Métropole lyonnaise a absorbé le Conseil départemental et ses compétences. Les habitants de Lyon ne sont donc pas dans la même situation que ceux de Grenoble, de Privas ou d’Aurillac. Ce mouvement va s’amplifier. La concurrence va s’installer entre des Métropoles plus ou moins riches qui voudront être plus attractives les unes par rapport aux autres et où il fera plus ou moins bon de vivre.C’est là où les repères d’aujourd’hui vont disparaître et les différences se faire.

Dis-moi où tu habites, je te dirai qui tu es… Qui va payer quoi ?

Le point d’achoppement est la baisse drastique des dotations de l’État. Faire autant avec moins de budget relève de la mission impossible… Sauf à répartir le poids sur les habitants. C’est le jeu de bonneteau auquel se livre le gouvernement. La baisse des impôts sur le revenu annoncée est une arnaque à grande échelle puisque ce sont ceux des collectivités qui augmentent. Concrètement, c’est tout le quotidien qui est impacté. Les réductions de budget ont de graves conséquences sur le pouvoir d’achat des gens. Les exemples sont nombreux où ils doivent désormais payer plus cher les transports scolaires, les activités liées à la réforme des rythmes scolaires… Les retraités dont les pensions ne sont plus revalorisées paient, lorsqu’ils le peuvent encore, plus cher un certain nombre de prestations sociales. Les restes à charge sont de plus en plus importants car les financements ne correspondent plus aux besoins sociaux.

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