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25 août 2016 4 25 /08 /août /2016 11:34

 Les vases communicants ne font pas une baisse durable !

 Le gouvernement va certainement crier à l’inversion de la courbe du chômage, en mettant en avant la très légère baisse de la catégorie A (- 0,5 % sur un mois et -0,1% sur 3 mois). Mais, en regardant dans le détail, on constate d’abord que le chômage des plus de 50 ans n’en finit pas de progresser (encore 0,2 % en juillet et surtout plus 2,8 % sur un an).

De plus, les catégories B et C, celles des travailleurs précaires, celles des petits boulots de plus en plus court, ne cessent de progresser : en catégorie B (78h ou moins dans le mois) plus 2,3 % sur un mois, plus 1,8 % sur trois mois et plus 4% sur un an, tandis qu’en catégorie C, même progression de 0,8 % sur un mois, 3,1 % sur trois mois et 4,8% sur un an.

Ainsi, le chômage total des catégories A, B et C s’établit à 5 442 100 personnes, en hausse de 0,1 % sur un mois, 0,8% sur 3 mois et 0,7 % sur un an, soit 39 400 demandeurs d’emploi supplémentaires. Enfin, la catégorie D des inscrits en formation augmente de 10,1% sur un an, traduction du plan d’urgence d’envoi en formation.

Même si le chômage ralentit sa progression, il n’est pas enrayé : il se crée surtout plus de précarité !

La CGT revendique une véritable politique de relance de l’emploi, par la réduction du temps de travail, l’augmentation des salaires et des pensions et la réorientation de la dépense publique des poches des actionnaires vers l’investissement.

Tout ceci a contrario des politiques d’austérité du gouvernement et de son jeu de bonneteau autour des chiffres du chômage pour masquer la faible "création" d’emplois majoritairement précaires. Cette situation ne pourra qu’être renforcée par la loi travail si celle-ci n’est pas abrogée.

C’est tout le sens de la journée d’action du 15 septembre.

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22 août 2016 1 22 /08 /août /2016 14:02

 

 Le grand chambardement

 

    La loi NOTRe, troisième étape de la réforme territoriale engagée depuis 1982 (loi Defferre) est un véritable séisme pour la France. Il touche au réel et au symbolique. À notre géographie et à notre histoire. À nos repères de vie aussi.

Les structures politico-géographiques n’ont cessé d’être modifiées depuis la révolution de 1789 et l’abolition, dans la nuit du 4 août, des privilèges des provinces, villes et communautés d’habitants.

Dans la même année, les lois des 14 et 22 décembre découpent la France en 83 départements contenant de 6 à 8 cantons chacun et 44 000 villes ou villages. La fonction de préfet est créée en 1800, par Bonaparte, elle est l’organe exécutif du département. Jusqu’au début de la deuxième guerre mondiale, les lois concernant l’organisation du pays n’ont cessé d’alterner entre des volontés de centralisation et quelques essais de déconcentration.

Le régime de Vichy de 1940 à 1944 est, quant à lui, très clair, il affiche la volonté d’instaurer un état centralisé et autoritaire.

La désorganisation territoriale continue

Il faut attendre 1982 pour que les lois Defferre définissent les droits et les libertés des communes, des départements et des régions. C’est le premier acte de décentralisation. L’exécutif, jusqu’alors détenu par le Préfet, est transféré au Conseil général.

La réforme constitutionnelle du 28 mars 2003 ajoute à l’article premier de notre constitution que  " La France est une république une et indivisible dont l’organisation est décentralisée ».

En juin 2014, le conseil des ministres adopte le projet de loi sur les nouvelles délimitations des 13 régions. Dès le 25 novembre, l’Assemblée nationale vote le texte et le 27 janvier 2015 la loi Mapam (Modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles) créant un nouveau statut pour les métropoles de plus de 400 000 habitants est promue. C’est une affaire rondement menée, laissant peu de place à la réflexion démocratique pourtant nécessaire devant un tel bouleversement !

Le rôle de l'Etat ?

Que devient le rôle de l’État dans les territoires, seul garant de l’égalité des droits et des devoirs pour tous ? Qui assurera l’intérêt général, la cohésion sociale du territoire ? Avec les atteintes engagées sur le code du travail aujourd’hui et la mainmise du Medef, certaines régions ne seront-elles pas tentées au nom du réalisme économique de proposer un Smic régional ? Les territoires vont-ils être en concurrence ? L’inégalité entre les citoyens de-viendra-t-elle la règle ?

Au 1er janvier 2016, le nombre de régions est passé à 13 et quinze grandes villes sont promues « métropoles », les communes sont incitées à se « marier » pour faire des économies. Et quid des conseils généraux ?

Mariage forcé entre communes

La loi NOTRe ( Nouvelle organisation territoriale de la République) met la pression sur les petites villes pour qu’elles fusionnent afin de créer des regroupements de population d’environ 15 000 habitants en créant « des communes nouvelles ». La carotte, c’est le maintien du niveau de la dotation budgétaire pour 1 ou 2 ans. Il faut faire vite car les dossiers qui ne seront pas bouclés fin 2017 ne pourront pas bénéficier des avantages économiques. Les conseils municipaux s’activent, de réunions en réunions les projets se dessinent et se concrétisent. Dans le journal local, impossible de savoir où se passe tel ou tel événement avec les nouveaux noms d’agglomérations de communes.

Nos anciens perdent leurs repères

« Je ne sais même plus où je suis née, le nom du village n’existe plus », entend-on. Un sondage Ipsos publié lors du congrès des maires de France montre que les Français, jeunes ou vieux, de droite ou de gauche sont plus attachés à leur commune qu’à leur département ou région. 63 % affirment que les communes doivent rester comme elles sont, en gardant leurs compétences actuelles de proximité, alors que 22 % souhaitent qu’elles fusionnent.

27 ans d’intercommunalité à Barjac

Ce sondage n’étonne pas Edouard Chaulet, maire de Barjac depuis 27 ans. Dans cette commune rurale du Gard, à la limite de l’Ardèche, qui compte 1 600 habitants, il n’a cessé d’être créatif. Il a mis en place une cantine scolaire approvisionnée à 100 % en produits de l’agriculture biologique de proximité, dont profitent aussi les anciens livrés à domicile. Ce n’est pas pour rien que le film, Nos enfants nous accuserons, de Jean-Paul Jaud fut tourné à Barjac ! Edouard Chaulet pratique depuis son premier mandat l’intercommunalité avec la collecte des ordures ménagères, la mise en place de la carte scolaire, la gestion de l’eau potable. À Barjac, l’assainissement de l’eau potable ne coûte que 0,80 € par mètre cube en régie publique. « Ici on gère les petites communes comme on travaille la dentelle » dit-il.

Les enjeux politiques

Cette profonde recomposition du pays s’inscrit dans le jeu de la compétition économique européenne et mondiale, autour de la généralisation de l’austérité et de la réduction des dépenses publiques. Elle concentre les moyens d’intervention économique de l’État sur quelques territoires, autour de projets dits « d’excellence », créant des déserts. Elle engendre une diminution des domaines d’intervention des services publics et par là même de l’emploi public au bénéfice du privé.

 

Elle réduit les possibilités d’intervention citoyenne en diminuant et en éloignant les lieux de décisions.

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19 août 2016 5 19 /08 /août /2016 15:28

A l'issue des négociations de Grenelle en 1968

Homme politique, résistant et syndicaliste Georges Séguy est une figure emblématique du syndicalisme français

Georges Séguy, le 7 avril 2008 à Vieilles-Maisons-sur-Joudry - ALAIN JOCARD/AFP

Georges Séguy, ancien secrétaire général de la CGT de 1967 à 1982, est décédé samedi 13 août 2016 à Montargis dans le Loiret. Il avait 89 ans. Né le 16 mars 1927 à Toulouse, la jeunesse de Georges Séguy est marquée par la montée des fascismes en Europe, le Front populaire et la Seconde Guerre mondiale.

Dès 1940, il participe aux réunions clandestines des Jeunesses communistes. Il est profondément affecté par l’exécution, en 1942, de Pierre Sémard, ami personnel de son père. Cette même année, il intègre l’imprimerie d’Henri Lion à Toulouse, en tant qu’apprenti. L’ensemble du personnel de l’imprimerie est arrêté par la Gestapo le 4 février 1944, sur dénonciation. Il est déporté le 21 mars 1944, à l’âge de 17 ans, au camp de concentration nazi de Mauthausen (Autriche). Libéré le 28 avril 1945 par la Croix-Rouge, Georges Séguy rentre à Toulouse le 5 mai 1945

. Affaibli - il ne pèse que 38 kilos - Georges Séguy dit avoir eu « du mal à refaire surface ». Il place cet épisode de sa vie comme le moment fondateur de toute son existence : « J’ai tout de suite pensé que dans la mesure où j’avais eu la chance inespérée de figurer parmi les rescapés, de revenir vivant de la déportation, ma vie en quelque sorte ne m’appartenait plus ; Elle appartenait à la cause pour laquelle nous avions combattu et pour laquelle tant des nôtres étaient morts ». Après la Guerre, il entre à la SNCF en 1946. Son véritable apprentissage de la pratique syndicale commence alors. De 1949 à 1957, il est secrétaire de la Fédération CGT des cheminots. Avant tout syndicaliste, son engagement est aussi politique. En 1954, il est élu membre suppléant du comité central du Parti communiste français puis, en 1956, accède au bureau politique de ce parti. Il n’a pas encore 30 ans et est le plus jeune des dirigeants du PCF. Il reste dans cette instance jusqu’en 1982.

En 1973

De 1961 à 1965, il est secrétaire général de la puissante Fédération des cheminots de la CGT. En 1965, lors du 35e Congrès de la CGT il devient membre du Bureau confédéral de la CGT. Au 36e congrès, le 16 juin 1967, il est élu secrétaire général de la CGT. À ce poste, il tient un rôle de premier plan au cours des grandes grèves de mai-juin 1968, qui débouchèrent sur le constat de Grenelle.

Georges Séguy répond aux journalistes le 26 mai 1968, lors des négociations de Grenelle

Le Premier ministre Georges Pompidou (G) aux côtés de Jacques Chirac alors secrétaire d'Etat du travail et Georges Séguy, secrétaire général de la CGT le 27 mai 1968 à Paris

En 1970, il est élu membre du bureau exécutif de la Fédération syndicale mondiale (FSM). Il demeure quinze ans secrétaire général de la première organisation syndicale française. Il quitte cette fonction lors du 41e Congrès de la CGT, le 18 juin 1982. De 1982 à 1992, il continue de siéger à la commission exécutive (CE) de la CGT.

Georges Séguy, à son domicile

De 1982 à 2002, il est président de l’Institut CGT d’histoire sociale (IHS CGT) dont il est l’un des principaux fondateurs. A la tête de cette association, il a œuvré pour un travail rigoureux sur l’histoire de la CGT, refusant une histoire officielle ou instrumentalisée. À partir de 2002, il en devient le président d’honneur. Georges Séguy est nommé officier de la Légion d’honneur en 1998.

 Georges Séguy à Paris le 18 janvier 1999 en compagnie de Louis Viannet

Lors du 50e Congrès de la CGT, en 2013, Georges Séguy reçut l’hommage des délégués réunis à Toulouse, sa ville natale. Les hommages à Georges Séguy se sont multipliés pendant tout le week-end.

Georges Séguy a été enterré jeudi à Vieilles-Maisons-sur-Joudry (Loiret)

 

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15 août 2016 1 15 /08 /août /2016 11:23
Georges Séguy est décédé Nous savions qu’il luttait depuis de nombreuses années contre la maladie. Hospitalisé il y a quelques jours à l’hôpital de Montargis il est décédé samedi en début d’après-midi. La CGT a décidé de lui rendre un hommage national en septembre au siège de la centrale.

Georges Séguy est décédé Nous savions qu’il luttait depuis de nombreuses années contre la maladie. Hospitalisé il y a quelques jours à l’hôpital de Montargis il est décédé samedi en début d’après-midi. La CGT a décidé de lui rendre un hommage national en septembre au siège de la centrale.

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9 août 2016 2 09 /08 /août /2016 13:55

Communiqué commun de la confédération CGT,

de la Fédération CGT Transports et du syndicat Ugict d’Air France 

Il n’y a pas de conquêtes sociales sans libertés syndicales.

Avant de partir en vacances, la ministre du Travail, la sinistre Myriam El Khomri a validé lundi après midi le licenciement d'un délégué CGT d'Air France alors que l'inspection du travail avait pris une décision inverse !

Gouvernement et Medef, en pleine lune de miel depuis 2012, l’ont bien compris : ils veulent museler le monde du travail pour imposer leurs réformes antisociales ! La chasse aux sorcières, qu’ils mènent contre toute forme de lutte et de contestation notamment envers les militants de la CGT, continue de plus belle.

Suite à l’affaire dite de « la chemise », le 5 octobre 2015, la direction d’Air France a décidé de licencier Vincent Martinez, délégué du personnel, élu CGT     L’Inspection du Travail s’est alors saisie du dossier, et après enquête, a invalidé le licenciement de notre collègue le 20 janvier 2016. Air France, ne pouvant accepter cette décision, pourtant motivée sur un courrier de quatre pages, a envoyé un recours hiérarchique auprès de la Ministre du Travail, Myriam El Khomri. Celle-ci avait quatre mois, à compter du 3 février 2016, pour statuer sur cette demande de licenciement. N’ayant reçu aucune réponse en date du 3 juin, le licenciement de Vincent a été implicitement rejeté, conformément à l’article R2422-1 du Code du Travail.

Or, le 5 août, Vincent a reçu un courrier du Ministère du Travail lui notifiant l’annulation de la décision de l’Inspection du Travail, c’est-à-dire donnant l’autorisation (tant recherchée) à Air France de le licencier. Nous nous étonnons d’une telle décision ! Myriam El Khomri désavoue ainsi l’Inspection du Travail en revenant sur une décision pourtant longuement motivée. Après ceux déjà utilisés pour La loi Travail, il s’agit ni plus ni moins d’un nouveau 49.3 ! Après les Goodyear, condamnés à des peines de prison ferme, le pouvoir décide de frapper un grand coup contre les salariés d’Air France qui ont osé se dresser contre une politique « sociale » désastreuse et mortifère pour l’emploi. 16 de nos collègues d’Air France seront jugés à Bobigny.

La CGT condamne toute forme de répression visant à tenter de museler la moindre contestation. Elle apporte son soutien à tous les salariés injustement incriminés et appelle à manifester les 27 et 28 septembre 2016 devant le Tribunal de Grande Instance de Bobigny pour la relaxe des 16 d’Air France.

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7 août 2016 7 07 /08 /août /2016 15:25

ADAPTER LA PRODUCTION AU CLIMAT   

 

Pour faire face aux besoins grandissant de nourriture de la population mondiale sans détériorer encore plus notre environnement, des solutions existent.Voici les grandes lignes de ce que devrait être l’agriculture du XXIe siècle, productive et à faible bilan carbone. Retraités d’aujourd’hui, nous sommes désormais trop âgés pour connaître les conséquences désastreuses du réchauffement climatique sur la vie des peuples d’ici la fin du siècle en cours. Mais nos petits-enfants les subiront. Face au réchauffement climatique, la conférence de Paris a été un engagement verbal, une promesse de lutte dont on se demande encore si les décideurs politiques du monde entier ont pris la mesure. Se pose aussi et surtout la question de savoir comment il sera possible de nourrir 9 milliards d’humains dans le monde d’ici 2050, quand les alternances de sécheresses, de tempêtes et d’inondations perturberont et détruiront la production agricole beaucoup plus souvent qu’aujourd’hui. De par sa géographie et son climat tempéré plutôt favorable à la production agricole, la France dispose, moyennant quelques changements à opérer dès maintenant, de gros atouts pour assurer sa souveraineté alimentaire en promouvant une agriculture durable fondée sur l’agro-écologie.

GRANDES CULTURES

Il s’agit de la production céréalière, des betteraves sucrières, des graines à huile (colza ou tournesol), des protéines végétales (soja, pois, féverole, lentille, lupin ou luzerne). Pour produire mieux et à moindre coût, il faudra renoncer à labourer les sols. De trop rares agriculteurs le font depuis un quart de siècle. Le non labour et les cultures intermédiaires de végétaux destinés à être broyés, entre un colza et un blé par exemple, permettent d’enrichir les sols en réduisant les apports d’engrais chimiques qui seront de plus en plus chers et de plus en plus rares. Le non labour favorise aussi la prolifération et le travail des vers de terre qui transforment les résidus de végétaux en matières organiques assimilables par les plantes tandis que leurs galeries favorisent la pénétration de l’eau de pluie dans le sol et réduit le ruissellement. Toutes les expériences montrent que les sols gagnent en fertilité après quelques années de non labour. Mais la force des habitudes fait que cette technique progresse trop lentement.

NOURRITURE DES RUMINANTS

Depuis une cinquantaine d’années, les herbivores ruminants sont de moins en moins nourris à l’herbe et de plus en plus au grain. Cela réduit la charge de travail sur la ferme, mais conduit à utiliser plus de terre pour un même volume de production ; ça coûte de plus en plus cher tout en détériorant la santé des animaux, à commencer par les vaches laitières. Il faut qu’elles retournent au pré pour brouter des associations de graminées et de légumineuses. Les premières, comme le ray-grass, sont des aliments énergétiques. Les secondes sont souvent des variétés de trèfle et de luzerne riches en protéines et qui, de surcroît, captent l’azote de l’air pour le transformer en engrais azoté naturel, gratuit et sans émission de gaz à effet de serre. La ferme de 60 vaches allant au pré est donc un modèle agricole pertinent. Les étables à 1 000 vaches comme dans la Baie de Somme sont le contraire de ce qu’il faut faire.

PRODUCTIONS DE PRIOXIMITE

De plus en plus de paysans font de la vente directe de produits bruts, souvent des fruits et légumes. Ils vendent aussi des produits transformés comme les yaourts, les fromages, les viandes emballées sous vide, sans oublier les jus de fruits et le vin. Pour approvisionner les millions de citadins de nos grandes villes en produits frais, il conviendrait aussi de renouer avec les « ceintures vertes ». Ces zones de maraîchage et d’arboriculture existaient naguère autour de Paris, Lyon, Toulouse et tant d’autres villes. La trop grande spécialisation maraîchère a déjà pollué les sols du Sud de l’Espagne. Elle en fait désormais de même au Maroc, tout en réduisant dangereusement les ressources en eau de ce pays. Il est temps d’arrêter ce genre de folie fondée uniquement sur la recherche d’un profit élevé issu du bas coût de main d’oeuvre. Cela ne fait que masquer provisoirement les dégâts collatéraux.

DEVELOPPER L’AGROFORESTERIE

Plus il fera chaud en France, plus nous aurons besoin de zones ombragées. L’agroforesterie est une technique qui consiste à replanter des haies et à planter des rangées d’arbres dans les champs de manière espacée afin de ne pas gêner les cultures de céréales, de plantes potagères ou de graines à huile. La même technique se pratique avec succès dans les prairies. On peut planter des arbres qui donneront plus tard du bois d’oeuvre ou des fruitiers comme les pommiers, les poiriers, les oliviers, les noyers, les noisetiers, les amandiers ou les châtaigniers. La même parcelle donne alors deux récoltes par an : une au sol, une autre dans les branches. De plus, les arbres captent du carbone et freinent ainsi le réchauffement climatique. L’arbre est un intrant, pas un intrus. Mais ils ont presque disparu dans nos plaines céréalières. Certains céréaliers ont commencé à ouvrir ce chantier. Ils sont encore trop rares.

APPRENDRE À GERER L’EAU

Avec le réchauffement du climat, les pluies seront plus irrégulières et la neige fondra plus vite au printemps. Le débit des cours d’eau sera moins régulier tandis que la chaleur favorisera l’évaporation. Cela provoquera des sécheresses dont souffriront les cultures et les prairies. La France compte des milliers de ruisseaux et de rivières. C’est une richesse qu’il faudra utiliser de manière écologique et intelligente en stockant plus d’eau en surface dans des petits barrages à multiples usages. Ils serviront à écrêter les crues quand il pleut beaucoup, produire de l’électricité en alternance avec les éoliennes, soutenir en été le débit des rivières pour pouvoir irriguer certaines cultures et sauver des récoltes. Enfin, les propriétaires de maisons individuelles auront intérêt à récupérer l’eau du toit dans une citerne pour arroser le jardin, ce qui se fait trop peu jusqu’à présent.

 

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7 août 2016 7 07 /08 /août /2016 15:18

Emission diffusée sur France Télévisions. Retour sur 4 mois de contestation avec une perspective, celle du 15 septembre, jour de mobilisation nationale contre la loi, pour la réduction du temps de travail, l'augmentation des salaires et la lutte contre la précarité.

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6 août 2016 6 06 /08 /août /2016 08:37

 Loi travail 

Le Conseil constitutionnel qui vient de statuer sur la loi travail et les recours déposés par des parlementaires de tous bords politiques n’a finalement validé aucun de ces recours. La CGT, pour sa part, fait le constat que la loi travail fait consensus dans le rejet massif qu’elle provoque, chez les parlementaires mais aussi chez une majorité de salariés et de syndicats.

Le Conseil constitutionnel lui-même considère que des articles de la loi pourraient « faire l’objet de questions prioritaires de constitutionnalité » (QPC). À propos de l’usage du 49.3 sur lequel portait l’un des recours, la CGT rappelle que l’utilisation du 49.3 prévue par la Constitution en dit long sur l’importance que ce gouvernement accorde au dialogue social.

S’agissant des locaux syndicaux, la CGT ne réclame pas d’indemnisation pour les maisons du peuple, elle rappelle qu’ils servent à accueillir et défendre les intérêts des salariés. Ils sont donc d’utilité publique et, bien souvent, ils nous ont été octroyés au regard de notre participation active à la libération et la reconstruction du pays. Il est inadmissible qu’aujourd’hui cet intérêt collectif soit remis en cause.

. En outre, la CGT rappelle que la loi Travail n’est pas conforme au droit international établi par l’OIT et l’ONU. Nous invitons tous les salariés à se rassembler et à s’organiser pour continuer la mobilisation à la rentrée et notamment en envoyant au Président de la République la carte postale mise à la disposition de toutes et tous pour dire non à la loi travail.

Rendez-vous le 15 septembre pour la journée d’action interprofessionnelle décidée par l’intersyndicale.

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4 août 2016 4 04 /08 /août /2016 11:20

     Les prix des productions agricoles sont trop bas depuis des mois et risquent de mettre en faillite des milliers de paysans. Cela aura des répercussions sur l’emploi dans les coopératives et l’industrie agro-alimentaire. Cette crise met en danger notre souveraineté alimentaire à long terme. La crise agricole se traduit en France par une chute des cours du blé, du maïs, du lait, de la viande bovine et porcine et de bien d’autres produits. 

Sur moins de deux ans, les prix ont baissé de 30 % pour le blé, de 20 à 25 % pour le lait de vache, de 15 à 20 % pour la viande porcine. En Bretagne, des organismes de certification des comptes d’exploitations porcines indiquent que « le revenu moyen est proche de zéro » depuis de longs mois et que « quatre éleveurs sur dix ont un revenu négatif ». Dit autrement, ils perdent de l’argent en travaillant.

Travailler à perte

En production laitière, le prix moyen d’équilibre pour tirer un revenu de son travail est de 350 € pour 1 000 litres de lait. Or, le prix moyen payé aux éleveurs en 2015 a été de 318 €. Dans la zone laitière du Massif Central où sont produits le Cantal, la Fourme et le Saint-Nectaire, le revenu annuel moyen est tombé à 6 040 € par actif en 2015, soit la moitié du revenu de 2014. Pour les éleveurs spécialisés en bovins à viande, le revenu moyen annuel par unité de travail a été de 9 000 € en 2015, avec de gros écarts entre les exploitations. Celles qui ont investi récemment pour se moderniser sont les plus en difficulté.

En raison de la libéralisation des échanges au niveau mondial, les denrées alimentaires sont désormais soumises à une spéculation permanente. Celle-ci s’exerce à la hausse chaque fois qu’apparaît un risque de pénurie. Mais les prix s’effondrent dès que l’offre mondiale des produits est supérieure de 3 à 4 % seulement, à la demande

Pourquoi les prix ont-ils ainsi baissé ?

Au niveau mondial, c’est le cas aujourd’hui pour le blé, le maïs, le lait de vache et la viande porcine. En Europe, la situation des marchés est aggravée par l’embargo russe sur les produits agricoles européens en rétorsion aux sanctions économiques que nos dirigeants ont imposées à la Russie, lui reprochant d’intervenir dans les affaires intérieures de l’Ukraine. Cette dernière, en revanche, bénéficie de facilités d’exportation vers les pays membres de l’Union européenne sans faire partie de l’Europe des 28. Ainsi, l’Europe a des milliers de tonnes de fromage, de beurre et de viande porcine en trop, ce qui fait baisser les cours sur le marché intérieur européen. Facteur aggravant, l’U.E. a choisi de ne plus réguler les volumes de production laitière par pays en mettant fin aux quotas en avril 2015. Cela a poussé plusieurs pays à augmenter leur production.Il faut enfin savoir qu’en Europe, mais pas seulement, un agriculteur ou éleveur ne fixe pas lui-même le prix de vente de ses produits. Il ne peut qu’accepter ou refuser les propositions du marché au risque de ne pas vendre.

Des prix au bon vouloir des marchés

Ainsi, le prix de la tonne de blé livrée au port d’exportation se cale grosso-modo sur le cours affiché du marché à terme, lequel est déterminé dans les salles de marché en un flux incessant de vente et d’achat. Le prix du lait de vache est fixé par la laiterie collectrice en fonction de la valorisation qu’elle en fait ou estime pouvoir en faire. Le prix de référence nationale pour le kilo de carcasse de porc est fixé deux fois par semaine au marché au cadran de Plérin (Côtes-d’Armor). Il fonctionne selon le principe des enchères descendantes. Un lot de cochons présenté par un éleveur se voit attribuer un prix de départ qui s’affiche au cadran lumineux. Le préposé aux enchères le fait baisser jusqu’à ce qu’un acheteur appuie sur la touche « achat » de son pupitre. L’éleveur garde alors la liberté de refuser ce prix s’il le juge trop bas. Mais il devra alors continuer de nourrir ses cochons bien qu’ils soient prêts à la vente.

Poussés à la faillite

Voilà pourquoi la crise agricole est très sérieuse. Dans les prochains mois, elle va déboucher sur des dépôts de bilans et sur une perte du potentiel de production en France avec des porcheries et des stabulations de bovins laissées à l’abandon. Le malheur des uns pouvant faire le bonheur momentané de quelques autres, des gros éleveurs avaleront des plus petits. Ils seront peut-être encouragés à le faire par les banques et les coopératives, au nom de la rationalisation et des économies d’échelle. Mais ces concentrations créent plus de problèmes qu’elles n’apportent de solutions. Dans les Côtes-d’Armor, une étude commune de la Chambre d’Agriculture et du CERFrance départemental (réseau d’expertise comptable) montre que le revenu par vache n’augmente pas dans les grands élevages laitiers alors que l’autonomie fourragère diminue. Comme le montre la production porcine depuis cinquante ans, s’entêter à vouloir résoudre la crise par de nouveaux agrandissements des élevages prépare chaque fois de nouvelles crises avec des cycles successifs de gaspillages matériels et de souffrances humaines pour des éleveurs ruinés sans avoir démérité dans le travail pour tenter de s’en sortir.

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28 juillet 2016 4 28 /07 /juillet /2016 22:12

 Notre camarade Cédric innocenté et relaxé 

Communiqué de la CGT, de la Fédération CGT des Services publics, de l’Union Régionale CGT d’Ile-de-France (URIF) et de l’Union départementale CGT de la Loire.

Dans un contexte social où le gouvernement tente de museler la CGT en discréditant ses militants et en allant jusqu’à la répression dans la violence, le 27 juillet 2016 marque une victoire face aux attaques contre les libertés syndicales.

Notre camarade Cédric Crozet, des Territoriaux CGT de Saint-Étienne, était passé en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Paris le 16 juin 2016 suite à son arrestation pendant la manifestation nationale du 14 juin. À la demande de son avocate, Agnès Cittadini, son procès avait été reporté au 27 juillet, afin de pouvoir préparer correctement la défense. Cédric avait été placé sous contrôle judiciaire en attente de son procès, en dépit de la demande de placement en détention provisoire formulée par le procureur lors de l’audience du 16 juin, nouveau témoignage de la volonté du pouvoir politique de s’en prendre à la CGT.

Les vidéos produites durant le procès ont largement contribué à prouver l’innocence de Cédric quant aux faits de violence sur les forces de l’ordre qui lui étaient reprochés. Elles démontrent même que c’est tout l’inverse qui s’est produit ! Non seulement Cédric n’a pas commis de violence mais il a été victime de violences policières alors qu’il cherchait à porter secours à un manifestant blessé.

Considérant ces éléments, la procureure de la République n’a formulé aucune réquisition et a déclaré s’en remettre « à la sagesse » des juges qui ont donc prononcé la relaxe complète de Cédric.

La CGT, la Fédération CGT des Services publics, l’URIF et l’Union départementale CGT de la Loire tiennent à remercier l’ensemble des organisations et camarades qui se sont rassemblés pour encourager Cédric et lui ont apporté leur soutien, d’une manière ou d’une autre, tout au long de ce combat.

Elles saluent le travail remarquable de l’avocate de Cédric. L’innocence de Cédric et le caractère abusif de son arrestation et de la procédure judiciaire sont ainsi démontrés.

Avec Cédric, avec l’ensemble des salariés, jeunes et retraités mobilisés depuis des mois, nous poursuivons la lutte contre la loi Travail et pour un Code du travail du 21ème siècle. Le 15 septembre, soyons en masse dans la rue pour l’abrogation de la loi Travail, la satisfaction de nos revendications sur les salaires, l’emploi, les garanties collectives, le service public et pour nos libertés démocratiques.

La vidéo est precédée par de la publicité

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Présentation

  • : Retraités C G T Manche
  • : Construire une société pour tous les âges par l'action revendicative et la réflexion. Favoriser la syndicalisation, la continuité syndicale et développer les convergences avec les salariés actifs.
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  • retraitecgtmanche
  • L'union syndicale des retraités CGT de la Manche a pour but de rassembler les salariés retraités, préretraités, pensionnés, veuves et veufs, en vue de contribuer à assurer la défense et l'amélioration de leurs droits et de leurs intérêts
  • L'union syndicale des retraités CGT de la Manche a pour but de rassembler les salariés retraités, préretraités, pensionnés, veuves et veufs, en vue de contribuer à assurer la défense et l'amélioration de leurs droits et de leurs intérêts

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